Résumé : Lamia raconte un pan de sa vie à Farid. Ce dernier note mentalement ses confidences. Elle le surprendra en lui demandant de parler de lui. Il prétendra alors gérer une agence immobilière mais que les affaires n'étaient pas au top. Il secoue la tête d'un air dubitatif. - Si tu veux, mais ce n'est pas toujours le beau fixe. Les transactions, les impôts, les clients, les affaires, tout ne marche pas toujours comme on le veut et... - Et... ? - Et en ce moment, particulièrement, je me trouve pris dans un étau. - Un étau ? Tu veux dire que tu as des problèmes ? Il bat l'air de sa main. - Laisse tomber. Je ne veux pas t'embêter avec ça. On est sortis pour nous distraire un peu, et voilà que nous parlons affaires et problèmes. - Mais non, tu ne m'embêtes pas du tout. J'aimerais tant qu'on soit amis, et entre amis tout s'arrange. Farid sourit. - On est déjà ami, non ? - Alors si tu le penses, pourquoi te sens-tu coupable de me déballer tes aléas ? Il lui prend la main. - Tu vois. Je n'aime pas étaler mes déboires aux autres. Les gens ont une impression plutôt positive de moi, et je ne veux pas changer mon image. Si je me suis un peu confié à toi, c'est parce que je te considère plutôt comme quelqu'un de très proche à mon cœur. Lamia lui tapote le bras. - Alors, pourquoi te sens-tu obligé de prendre des détours avec moi ? - Je ne prends aucun détour, mais je pense qu'il commence à se faire tard et nous n'avons même pas fait cette promenade sur la plage. Lamia jette un coup d'œil à sa montre-bracelet. - Mon Dieu, c'est vrai ! Nous n'avons pas vu le temps passer. - Tu vois comme nous nous sommes embourbés dans notre conversation. Elle sourit, compatissante. - C'était un plaisir cette discussion avec toi. Un vrai régal. Mais je n'aime pas rentrer tard chez moi. Et puis j'ai aussi des médicaments à prendre. Il affiche un air déçu. - Et moi qui voulait passer la soirée avec toi. Nous aurions pu dîner ensemble, et... Lamia, qui s'était déjà emparée de sa béquille, l'arrête d'un geste. -Une autre fois peut-être, Farid. Je suis trop fatiguée pour ce soir. Désolée si cela remet en cause ton programme. -Ce ne sera que partie remise alors. -Oui. C'est ça. Il se lève à son tour et fait mine de chercher dans les poches de son blouson. Puis de son pantalon. - Ce n'est pas possible ! Je l'avais bien sur moi. - Que cherches-tu ? - Mon portefeuille. Je dois l'avoir laissé dans le véhicule. Quel étourdi je suis ! Je vais le récupérer. Tu veux bien m'attendre une minute ? (À suivre) Y. H.