Néanmoins, il semble difficile de parler de ce salon, sans évoquer la situation du secteur du textile en Algérie qui est plongé depuis des années dans la crise. Le Centre des Conventions d'Oran (CCO), doit abriter, à compter de demain et jusqu'au 5 avril, la 1re édition du Salon international du textile et de la mode, avec la participation de plus d'une centaine d'exposants. Cette manifestation, la première du genre, dans la capitale de l'Ouest, se veut un cadre de rencontres et de démonstrations avec des expositions de mode, auxquels devraient participer plusieurs marques et professionnels du secteur. L'organisateur, la Sarl Cgcom Event, évoque justement la présence de marques nationales et internationales du prêt-à-porter et de l'industrie du textile en général, mais également la présentation de collections les plus récentes par des défilés de mode. Au menu aussi, de nombreuses activités interactives, tels que les colloques, séminaires et réunions afin d'échanger des expériences. La présence de plusieurs pays comme la Chine, l'Inde, le Bangladesh, le Pakistan, l'Italie, le Portugal, la Turquie et la Tunisie, risque d'être haute en couleur, d'autant que ce sont là des pays connus pour avoir un secteur du textile florissant, mais issus de la délocalisation. D'ailleurs, parmi les exposants beaucoup de fournisseurs d'équipements et autres machines. Un volet pour le textile d'ameublement, le linge de maison est encore prévu lors de cette manifestation. Néanmoins, il semble difficile de parler de ce salon sans évoquer la situation du secteur du textile en Algérie qui est plongé depuis des années dans la crise. L'industrie locale a quasiment disparu au profit de l'importation y compris de l'importation de la friperie récemment interdite. Alors que des projets en partenariat ont été annoncés ces dernières années, tout récemment le SG de la Fédération du textile et du cuire disait sa conviction que le secteur peut être sauvé dans notre pays. À l'heure actuelle, ce secteur ne représente que 4% du marché local, soit 0,15% du PIB. Difficile d'imaginer un relèvement de cette filière alors que la globalisation place au-dessus de tout le monde des pays comme l'Inde, la Chine et d'autres dans le continent asiatique. Car les conditions de travail, des ouvriers du textile dans ces pays sont régulièrement décriées par les organisations internationales, et il y a peu de chances qu'on puisse songer, en Algérie, à rivaliser "par le bas" avec ces pays.