Quatre individus ont été condamnés, hier, par le tribunal criminel d'Oran, à 12 années de réclusion criminelle pour des faits de terrorisme qui remontent à mars 2016. Un cinquième accusé a écopé de cinq années de prison pour apologie du terrorisme. Selon l'accusation, M. Fethi, N. Khaled, F. Mohamed Azzeddine et L. Rachid se préparaient à attenter à la vie de ressortissants russes et à commettre un attentat contre le site historique de Santa Cruz. B. Abdelwahib, en contact avec certains d'entre eux, aurait encouragé cette entreprise subversive avec la bénédiction de Daech, en Syrie, où au moins deux des accusés avaient tenté de se rendre. D'après l'arrêt de renvoi, l'affaire a démarré quand les services de lutte antiterroriste d'Oran ont reçu des informations sur les activités suspectes d'un certain nombre d'individus, inconnus des services, qui mettraient en place une attaque armée contre des "Russes ayant l'habitude de se rendre dans les débits de boissons situés au boulevard Charlemagne" et un attentat ciblant le site touristique de Santa Cruz, sur les hauteurs du Murdjadjo. Après investigations, les enquêteurs interpellent N. Fethi, 31 ans, peintre et "raqi". Au cours de l'interrogatoire, il avoue avoir voulu se rendre en Syrie pour adhérer à la nébuleuse d'El-Baghdadi, confirme la préparation des deux attentats sur le territoire oranais et livre certains noms de présumés complices. L. Rachid, 36 ans, gérant d'un café au boulevard Charlemagne (actuellement Djouadi-Abderrahmane), F. Mohamed Azzeddine, 35 ans, chauffeur de taxi, N. Khaled, 38 ans, gérant d'une PME spécialisée dans la menuiserie aluminium, et B. Abdelwahib, chauffeur de taxi de 54 ans, sont, à leur tour, interpellés par les services de sécurité qui les interrogent sur leur appartenance présumée à un groupe terroriste, la volonté de certains d'adhérer à Daech et la préparation des attentats en question. Tous reconnaissent les faits qui leur sont reprochés, selon l'arrêt de renvoi. S. Ould Ali