À dix jours du choc à domicile face au Mouloudia d'Alger entrant dans le cadre de la mise à jour du calendrier national, les clignotants ne sont pas encore revenus au vert. Aussi bien côté technique que côté administratif. Le visage affiché par l'équipe drivée par Omar Belatoui, lundi après-midi face au Rapid de Relizane, n'a, en effet, pas totalement rassuré les proches et supporters mouloudéens. Bien que les Rouge et Blanc aient scoré à deux reprises, le fait d'avoir encaissé deux autres buts face à l'équipe B du RCR témoigne de cette fragilité défensive devenue chronique. Face au team de Moez Bouakkaz, c'était la première fois que le MCO croisait le fer avec une formation de l'élite durant cette trêve hivernale. Ayant pris l'habitude de gagner face à des équipes de division inférieure (Sporting de Médioni, Espérance de Mostaganem, Widad de Tlemcen et AS Maghnia), le MCO s'est, cette fois-ci, heurté à un adversaire d'un tout autre calibre qui l'a vraiment secoué. De cette incapacité à enchaîner face à un pensionnaire de l'élite professionnelle nationale et à décrocher ce succès tant recherché pour provoquer cet indispensable déclic psychologique est, du reste, née cette crainte grandissante des supporters de voir le MCA débarquer à Oran et y imposer sa loi au soir du 25 avril. D'autant plus que, désormais, le problème financier est connu de tous et les joueurs ne se gênent plus pour évoquer le sujet dans l'entourage du club, pointant un doigt accusateur en direction de leur président, Belhadj Ahmed dit Baba, coupable à leurs yeux de s'être dérobé au moment où il fallait user d'arguments matériels fort convaincants pour garder leur motivation au plus haut degré. Entre les deux parties, l'entraîneur Omar Belatoui donne, pour sa part, l'impression d'être vraiment désarmé et incapable de secouer le cocotier, ni d'en haut ni d'en bas, se contentant du réducteur rôle de spectateur au moment où un tout autre résultat que la victoire face au MCA le mettrait, lui, dans une peu enviable position.