"Ê tes-vous d'accord avec ce que qui se passe en Algérie ? Rien ne réjouit. Le 4 mai prochain est l'occasion de chasser ce régime sans légitimité populaire depuis plus de 50 ans." C'est ainsi qu'Abdallah Djaballah, un des chefs des trois partis islamistes de l'Alliance Ennahda-El Adala-El Bina, a entamé son intervention dans un meeting organisé, jeudi, à Blida. Il explique que l'histoire finira un jour par condamner le régime en place pour avoir échoué à exaucer le vœu des martyrs de la Révolution qui rêvaient d'une Algérie forte et prospère. Pour Djaballah, la Constitution est loin de garantir les droits et les libertés pour les Algériens ou même un scrutin transparent. Selon lui, elle n'est conçue que pour régner encore en élargissant le cercle de la corruption et limiter les libertés et les droits des citoyens algériens. "Ne croyez pas à cette Haute instance indépendante de surveillance des élections de garantir un scrutin sans fraude. C'est un leurre. Qu'attendez-vous d'une Constitution qui donne les pleins pouvoirs au Président et fait des pouvoirs exécutif et judiciaire de simples emplois sans plus", a déclaré Djaballah pour qui les exemples sont multiples pour prouver que cette loi fondamentale est défaillante. Il donne l'exemple du Parlement, qui, estime-t-il, "ne peut exiger un contrôle sur les finances, sur l'administration ou même sur la justice". "Pour quelle continuité appellent-ils. Pour l'échec économique et social ? Pour la dilapidation des richesses de la nation, c'est ça la continuité ?" s'est interrogé le président du Front de la justice et du développement. Ce dernier estime que les Algériens ne croiront plus en ce pouvoir qui a menti plusieurs fois. Il estime également que le peuple qui accepte d'être maltraité, soumis et qui ne défend pas ses droits, ne mérite pas de vivre. Enfin pour lui, cette union des partis islamiques, "a la capacité de créer une nouvelle génération qui participera en force à l'économie nationale pour se libérer définitivement de la rente pétrolière". "L'union est le seul parti qui préservera l'unité nationale, loin de cette politique de ségrégation entre les Algériens." Intervenant, le président du mouvement El-Bina, Mustapha Belmehdi, estime que le programme électoral de l'union, prévoit de libérer l'économie nationale de la rente pétrolière, de libérer les banques de la "riba" (l'usure). Pour lui, les mosquées sont des espaces de savoir et peuvent être utilisées comme telles. Enfin les TIC, la recherche scientifique, un système administratif fiable et l'environnement ont été abordés par les conférenciers. K. FAWZI