Le premier congrès du parti El-Bina, membre de l'alliance Ennahda, El-Adala et El-Bina, qui s'est ouvert, hier, au Palais des expositions (Safex), a renouvelé sa confiance à Mustapha Belmehdi pour un second mandat de quatre années. Le président sortant a eu droit à un plébiscite de la part du congrès qui a réuni quelque 5 000 délégués. Prenant la parole, le président du mouvement El-Bina a émis le souhait que l'alliance des trois mouvements de "la modération et du juste milieu" sera "le prélude à l'union de toutes les formations politiques de ce courant, qui se veut une force qui veille à tarir les sources de l'extrémisme et du terrorisme, de l'autoritarisme et du monopartisme et à l'élargissement de la base du pouvoir et au renforcement du l'unité nationale". Evoquant les législatives, il a considéré que l'échéance est "une occasion pour sortir de la crise multidimensionnelle, politique et économique que vit le pays". Abondant dans le même sens, le président d'El-Adala, Abdallah Djaballah, a d'abord abordé la nature de l'union Ennahda, El-Adala et El-Bina qu'il a présentée comme "un cadre de réforme", mais aussi comme "un moyen de faire face aux crises que connaît le pays". Selon lui, le projet d'union de partis islamistes se veut surtout une alternative aux dysfonctionnements de la Constitution, le dispositif légal et les politiques publiques suivies. "Nous avons une vision claire où se situent les dysfonctionnements des institutions et nous disposons de l'alternative dans ces domaines", dira Djaballah. Et d'ajouter : "L'Algérie a besoin d'une large et globale réforme constitutionnelle, d'une réforme politique, et d'une réforme des institutions de l'Etat." Il a estimé que "le système électoral est défaillant" et que "les deniers publics doivent êtres protégés de toute forme de dilapidation". Le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, a affirmé, de son côté, que "l'union n'est dirigée contre personne, sinon contre la corruption, l'autoritarisme et le terrorisme ainsi que le désespoir", en insistant sur le fait que les prochaines élections soient libres et transparentes. Il a souligné l'impératif de mettre fin aux anciennes pratiques, en insistant sur la neutralité de l'administration et l'indépendance totale de la justice, et que l'armée soit maintenue en dehors des clivages politiques, pour qu'elle ne soit pas instrumentalisée comme base sociale aux partis politiques. "Qui veut gouverner le pays doit présenter un programme au peuple algérien, qui est le seul juge", conclut-il. Amar R.