Le nouveau sélectionneur national Lucas Alcaraz a animé, hier, son premier point de presse au cours duquel il a répondu pratiquement à toutes les questions des médias à propos de plusieurs sujets, notamment celui ayant trait aux objectifs assignés, son palmarès, le projet de jeu, sa méthode de travail et d'autres questions sur la sélection nationale. D'emblée, l'Espagnol a lancé à l'adresse des journalistes son intention d'apprendre la langue française pour faciliter la communication. D'un français à peine compréhensible, il explique aux nombreux médias présents que "la langue n'a jamais été un handicap. D'ailleurs, j'ai travaillé à Grenade avec des joueurs de 11 nationalités différentes". "Avec mon staff, on compte beaucoup plus sur l'information visuelle", a-t-il indiqué d'emblée lors d'un point de presse organisé, hier, dans la salle de conférences baptisée Omar-Kezzal. Le coach des Verts s'est dit très surpris par "la bonne organisation au niveau de la Fédération algérienne de football. Cela facilitera ma tâche pour atteindre les objectifs assignés". Et d'ajouter : "Avec l'aide de tous, on va réussir notre projet. Entraîner l'Algérie est l'un des plus grands défis de ma carrière. Je vais entraîner une équipe d'un pays passionné de football. Je tâcherai de faire mon possible pour réussir mon challenge." "Zetchi m'a contacté juste après mon départ de Grenade" Le coach national a levé le voile sur les circonstances de son arrivée à la tête de la barre technique des Verts. "Je n'avais aucun contact avec la FAF durant ma présence à Grenade. Ce n'est qu'après mon départ que la Fédération algérienne de football m'a contacté. J'ai rencontré par la suite M. Zetchi pour approfondir les discussions. J'ai vite trouvé un accord dans une discussion fluide", a-t-il révélé. À vrai dire, le président de la Fédération algérienne de football, M. Zetchi, n'avait pas trouvé d'entraîneur pour le 11 avril dernier, comme il l'avait promis. Et l'on comprend mieux, dès lors, pourquoi la question de l'entraîneur national a pris plus de temps. En un mot, Zetchi n'avait pas réglé le dossier de l'entraîneur national et le départ d'Alcaraz de Grenade a été l'occasion pour lui d'entreprendre les démarches nécessaires, fait-il savoir. La nomination d'Alcaraz à la tête de l'encadrement technique de l'EN a soulevé une vague de critiques. Observateurs et spécialistes se sont interrogés sur les critères de choix de la FAF ayant opté pour un entraîneur qui n'avait jamais dirigé une sélection nationale. "Je respecte l'avis de l'opinion. Vous savez, j'ai passé les dernières 15 années en poste, et ce, en drivant différentes équipes des première et deuxième divisions espagnoles. J'ai même entraîné en Grèce. J'ai 800 matches en Liga. C'est une preuve que je connais bien mon métier. Maintenant, j'espère convaincre ceux qui ont critiqué mon choix", a déclaré l'Espagnol qui n'a pas voulu répondre à ceux qui l'ont critiqué, à l'instar d'un média espagnol qui a déclaré que "la sélection algérienne est un cadeau pour Alcaraz". "Je préfère ne pas faire de commentaire", s'est-il contenté de dire. "Bâtir une équipe même si la situation est mauvaise" Le désormais ex-entraîneur de Grenade a évoqué également ses objectifs pour les deux années qu'il va passer avec les Verts. "Je vais bâtir une équipe même si la situation actuelle est mauvaise. Je ne suis pas mou, je ne suis pas dur, mais je suis un entraîneur rigoureux", a déclaré l'Espagnol Lucas Alcaraz qui ambitionne de qualifier l'EN en demi-finale de la CAN-2019. "Je compte construire une équipe qui tentera de gagner tous ses matches. Nous devons mettre de l'envie, de la conviction et du professionnalisme. Mon objectif est clair : se qualifier à la CAN-2019 tout en atteignant le dernier carré", révèle-t-il. Concernant les chances de l'EN pour la course au Mondial-2018, Alcaraz ne veut rien promettre compte tenu de la difficulté de la tâche. "Nous allons faire notre possible pour y aller." Lucas Alcaraz a indiqué que son premier chantier consiste en trois axes. "Nous allons travailler sur trois voies. La première consiste à analyser les matches de l'EN pour ensuite prendre contact avec les joueurs. La troisième voie consiste à superviser les adversaires de la sélection nationale", fait-il savoir. Et d'ajouter : "Avant la date Fifa, nous allons obtenir toutes les informations nécessaires." Concernant le critère de la sélection, Alcaraz dit que "les portes de l'EN sont ouvertes à tous, y compris pour les joueurs locaux. La compétitivité est un critère important. Un joueur en manque de temps de jeu est difficile à sélectionner. Et même le fait de jouer à l'étranger ne constitue forcément pas un avantage car cela ne veut pas dire qu'il sera titulaire à part entière. Je suis un entraîneur dur, je ne suis pas mou, je suis rigoureux". Et d'enchaîner à propos de la fébrilité du secteur défensif de l'EN : "Il faut remédier à cette situation tout en créant un mécanisme qui consiste à ce que tout le monde attaque et défende en même temps." Nazim T.