Une quarantaine de chefs d'entreprise en charge du programme présidentiel de raccordement au gaz naturel dans la wilaya de Tizi Ouzou, et même dans d'autres wilayas limitrophes, a manifesté son mécontentement, hier matin, devant le siège local de la SDC, relevant du groupe Sonelgaz, pour exiger le paiement des situations financières de leurs entreprises qui n'a pas été effectué, affirment les manifestants, depuis quatorze mois, soit une créance colossale estimée, selon eux, à plus de 300 milliards de centimes. Cette manifestation a été organisée à l'appel de l'Association nationale des entreprises d'électricité et de gaz (Aneeg) dont le secrétaire général, Ahmed Moudjahed, a affirmé, sur place, que "ce rassemblement vise à dénoncer le traitement inacceptable accordé à nos entreprises par tous les responsables censés nous accompagner dans ce vaste programme de raccordement en gaz naturel des localités de la wilaya de Tizi Ouzou initié par le président de la République". Dans une déclaration rendue publique par l'Aneeg et signée par son secrétaire général, il est indiqué que "des projets devant être livrés depuis plusieurs mois sont à la traîne faute de paiement. Nos factures sont en souffrance depuis plus de quatorze mois au niveau de cette direction malgré toutes les démarches entreprises à tous les niveaux du groupe Sonelgaz", ajoutant que "nos entreprises, dont les capacités de réalisation sont connues, sont pour la plupart au bord de la faillite et incapables de payer leurs salariés, de s'acquitter de leurs redevances fiscales et parafiscales, mais ausi de payer les fournisseurs". À travers le même document, l'Association nationale des entreprises d'électricité et du gaz tire la sonnette d'alarme sur la gravité de la situation et exhorte les responsables concernés à mettre fin à cet état de fait afin, est-il écrit, "de reprendre et d'achever les travaux dans les meilleurs délais, de sauvegarder nos entreprises qui constituent un outil de production et préserver aussi des milliers d'emplois". Pis encore, selon le SG de l'Aneeg, "certains fournisseurs menacent les entreprises d'un dépôt de plainte si leurs redevances ne sont pas honorées dans les plus brefs délais alors que nous subissons des pénalités de la part des services fiscaux... Une situation qui, malheureusement, mène nos entreprises droit vers le gouffre !". Il est à rappeler que le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, avait pourtant rassuré lors de ses différentes sorties sur le terrain quant à la prise en charge du problème de paiement rencontré par ces mêmes entreprises. K. Tighilt