L'Algérie a amélioré son score de sept places dans le classement Doing Business 2017 de la Banque Mondiale, indique le rapport de cette institution financière internationale sur l'environnement des affaires dans le monde, publié mardi à Washington. L'Algérie a gagné sept places pour se hisser à la 156ème place avec un score de 47,76 points sur 100 après avoir occupé la 163ème place dans l'édition 2016 de ce classement international qui passe au crible le cadre réglementaire s'appliquant aux PME dans 190 économies en évaluant notamment dans quelles conditions elles peuvent lancer leurs activités, avoir accès à l'électricité, au crédit ou payer leurs impôts. Après cette publication, le ministre de l'Industrie et des Mines, M. Abdesselam Bouchouareb a réagi depuis Stockholm, en évoquant la détermination de l'Algérie de continuer sur cette voie, afin d'améliorer le climat des affaires. Pour la 1ère fois depuis l'institution du Rapport Doing Business par la Banque Mondiale en 2003, l'Algérie enregistre une progression significative de sept places dans le classement de 2017, a déclaré le ministre. L'Algérie est même en tête des pays réformateurs au Maghreb en 2016. L'Algérie rompt ainsi avec le cycle de repli même si l'évaluation du DB 2017 n'a pas inclus toutes les réformes, celles-ci intervenant après la clôture de l'évaluation à l'exemple du nouveau code des investissements promulgué en août dernier et ses nombreuses dispositions pour la facilitation et la réduction des procédures et des délais ainsi que les textes relatifs à la compétitivité de l'économie, a-t-il ajouté. L'amélioration du climat des affaires est un objectif permanent et une action collective constante dont nous prenons toute la mesure et pour laquelle nous agissons avec efficacité à travers le Comité national Doing Business qui réunit le gouvernement et les partenaires sociaux (patronats et syndicat). Sur le terrain, nous le ressentons, les choses bougent et évoluent dans la bonne direction. A présent, nous allons nous pencher sur le rapport, l'analyser en profondeur pour identifier et affiner les mesures susceptibles d'intégrer notre matrice d'actions. Nous sommes déterminés à poursuivre les efforts de réformes pour concrétiser la nouvelle politique d'investissement et relancer le développement industriel dont l'amélioration de l'environnement des affaires est une composante essentielle, a conclu le ministre. Sept places gagnées Dans ce rapport, l'Algérie figure parmi les sept pays qui ont réalisé des réformes pour faciliter l'accès des PME à l'électricité. Cet indicateur porte sur la qualité de l'alimentation en électricité et la transparence dans les tarifs. Selon la Banque Mondiale, l'Algérie a réussi à "réduire la complexité de sa réglementation" en matière des affaires ainsi que les délais d'obtention d'un permis de construire. Avec un score de 71,02 points sur 100, l'Algérie s'est classée cette année à la 77ème place en termes des délais nécessaires à l'obtention d'un permis de construire. Cette amélioration a également concerné le volet fiscal où il a été constaté une réduction de la taxe sur l'activité professionnelle de 2% à 1% et une simplification du processus de conformité fiscale en réduisant le nombre de déclarations de revenus, relève le rapport. La Banque Mondiale a également pris en considération les facilitations instituées en matière de création d'entreprises à travers la suppression du capital minimal exigé pour le lancement d'une PME. Dans cette catégorie, l'Algérie a réalisé un score de 77,54 points sur 100 en se classant à la 142ème place. Pour rappel, plusieurs réformes mises en œuvre par l'Algérie en matière d'incitations à l'investissement n'ont pas été prises en compte dans le classement 2016, alors qu'elles ont été menées avec l'assistance des équipes d'experts de la BM. Les deux parties avaient signé en 2014 un accord d'assistance technique visant à améliorer la position de l'Algérie dans ce classement. Dans le cadre de cet effort, le gouvernement avait également créé un comité dédié à l'amélioration du climat des affaires. Le classement Doing Business a été maintes fois décrié par plusieurs pays, notamment par la Chine, deuxième plus grande économie du monde, qui a réclamé sa suppression poussant la Banque Mondiale à consentir des révisions méthodologiques pour son classement en 2014. Dans l'édition 2017, la Nouvelle Zélande a conservé la première place du classement, suivie de Singapour et du Danemark, tandis que les Etats-Unis ont reculé à la huitième place après avoir occupé la septième place dans l'édition 2016. La Libye, l'Erythrée et la Somalie se retrouvent tout en bas de ce classement.