Dans un communiqué rendu public à l'issue de la réunion du bureau national tenu le 30 mars dernier, l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) indique que pas moins de 600 entreprises ont déclaré faillite suite à la dissolution de deux banques privées El Khalifa Bank et BCIA. Elle interpelle les pouvoirs publics sur ce problème. L'Agea propose sur ce point d'organiser des rencontres avec le Conseil consultatif (CNC) pour essayer de trouver ne serait-ce que des bouées de sauvetage pour les entreprises qui, lit-on, dans le communiqué, faisaient employer des milliers de personnes. Elle se plaint de la non-conformité des matériaux de construction. “Les responsables à tous les niveaux se sont empressés à incriminer l'entrepreneur algérien lors de la catastrophe du 21 mai 2003. Or, les mêmes responsables ont omis du moins ne l'ont pas dit assez que le crime incombe en premier lieu aux matériaux de construction et qui ne répondent parfois à aucune norme. Que ce soit le sable, le fer et la brique, ces produits utilisés régulièrement dans la construction de logements et/ou édifices publics ne sont généralement pas conformes à la législation en vigueur”. L'Ugea propose d'installer une commission pour prendre attache avec les laboratoires du CTC afin, dans un premier temps, de sélectionner deux ou trois modèles de sable, conformes aux normes, et qui devraient sous peine de sanction être utilisés dans tous les chantiers de construction. Elle préconise que la mesure devrait être suivie par d'autres solutions, notamment le contrôle systématique des matériaux de construction proposés sur le marché par des brigades mixtes spécialisées. Sur la nouvelle réglementation élaborée après le séisme du 21mai, l'Agea se plaint qu'elle soit mal diffusée et que beaucoup d'entrepreneurs n'en connaissent pas les contours. Elle propose d'organiser une journée d'information sur les nouveaux textes avec l'appui des pouvoirs publics. L'Agea interpelle également les autorités sur le problème de non-paiement des situations de travaux, la nécessité de baisser les taux d'intérêt concernant l'investissement et de la mise à niveau des entreprises du bâtiment — travaux publics et hydraulique dans le cadre de l'accord avec l'UE. Elle s'engage à réaliser 100 000 logements sur le million de logements programmé dans le second plan de relance. N. R.