Le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a exhorté, dans un message à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai, la famille médiatique à "faire preuve de discernement et de vigilance dans sa contribution au processus de parachèvement de l'édification de l'Algérie moderne et la promotion de l'édifice démocratique à la lumière des valeurs, principes, droits et devoirs consacrés par la Constitution amendée", affirmant que "l'accompagnement médiatique neutre, objectif et intègre, dont le leitmotiv est la conscience professionnelle, est à même de consolider l'action des institutions élues, pierre angulaire de tout processus démocratique, sain en ses objectifs et pratiques". Il a appelé les journalistes au "respect des principes, valeurs et règles de la profession", soutenant que cette profession "demeure, en dépit des difficultés, une profession noble de par son attachement à faire connaître la vérité et à la transmettre loyalement". Il a souligné, par ailleurs, que "politiquement, vous avez pleinement le droit d'être dans le rang de la majorité ou de l'opposition, un droit légitime consacré par la Constitution, ce droit est le fruit de notre combat pour l'Indépendance et notre effort pour bâtir une démocratie plurielle", ajoutant qu'à la lumière de cette diversité d'opinions et d'idées qui est aussi la caractéristique des titres et sources d'information dans notre pays, "je fais appel à votre nationalisme pour mettre vos compétences et votre professionnalisme au service d'une information utile à votre peuple et de votre pays". Il a souligné, dans cette optique, que "la Constitution amendée et approuvée l'année dernière est la meilleure illustration", précisant que l'article 50 de la Constitution amendée dispose que "la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux d'information est garantie. Elle n'est restreinte par aucune forme de censure préalable", outre "la diffusion des informations, des idées, des images et des opinions en toute liberté est garantie dans le cadre de la loi et du respect des constantes et des valeurs religieuses, morales et culturelles de la nation", ainsi que "le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté". Il a affirmé que l'Algérie est en droit d'être fière des étapes franchies en matière d'information et de liberté d'expression, valorisant le riche parcours de la profession qui a enregistré de nombreux martyrs du devoir national durant les années du terrorisme abject, indiquant que cette mission assumée par les journalistes algériens a permis de "démontrer au monde entier que le peuple algérien, en dépit de l'isolement quasi total dans lequel il faisait face aux affres de la tragédie nationale, était attaché à la sécurité et à la stabilité de son pays, à sa reconstruction et à son développement (...)". Synthèse M. Mouloudj