La Constitution amendée consacre les acquis de la presse algérienne et les renforce davantage. S'inscrivant en droite ligne des réformes politiques engagées par le président de la République, plusieurs modifications ont été apportées au code de l'information, notamment l'ouverture du secteur audiovisuel au privé, donnant une assise juridique qui n'a rien à envier à ce qui se trouve ailleurs. L'amendement de la Constitution est venu confirmer tous les changements apportés au paysage médiatique, attestant tout l'intérêt accordé par l'Etat à ce secteur et à la place qu'il occupe dans l'édification d'une société libre et démocratique. Dans son article 41 ter, la Constitution stipule que « la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux d'information est garantie. » Elle n'est restreinte par aucune forme de censure préalable. Cette liberté ne peut être utilisée pour attenter à la dignité, aux libertés et aux droits d'autrui. La diffusion des informations, des idées, des images et des opinions en toute liberté est garantie dans le cadre de la loi et du respect des constantes et des valeurs religieuses, morales et culturelles de la nation. Le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté. En plus de garantir la liberté de la presse et d'exclure toute forme de censure préalable, la Constitution a confirmé la dépénalisation du délit de presse, confortant ainsi la corporation des journalistes dans sa quête de l'information. D'autant plus que la Constitution amendée garantit l'obtention d'informations et l'accès à ces dernières. Les amendements apportés à la Constitution, pour ce qui concerne la presse, entrent dans le chapitre des libertés individuelles et des droits de l'homme qui occupe une bonne place dans la mouture validée par le Parlement et publiée dans le Journal officiel. Il y a lieu de rappeler que ces amendements ont été, de tout temps, revendiqués par la corporation, dont des représentants avaient pris part aux phases des consultations pour la révision constitutionnelle. Les garanties introduites dans la Constitution permettent aux journalistes d'exercer leur profession loin de toute pression, de toute crainte et leur donnent les outils légaux d'aller recueillir l'information là où elle se trouve et d'obliger ceux qui la détiennent de la mettre à leur disposition. La loi organique sur l'information amendée, notamment avec la consécration de l'ouverture du secteur audiovisuel mais aussi la prise en charge des médias électroniques, se voit renforcée et confortée avec les principes contenus dans la Constitution, confirmant les avancées enregistrées dans le secteur et consacrant ses acquis.