Dans l'ensemble, l'opération de vote s'est déroulée dans des conditions satisfaisantes à Tamanrasset, a estimé le coordinateur de la permanence de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, Mahmoud Bensebgag. Cependant, ce dernier n'a pas manqué de faire part de certaines irrégularités enregistrées durant le scrutin dans sept centres de vote au chef-lieu de wilaya, en l'occurrence Cheikh-Bouamama, Moufdi-Zakaria, Bachir-El-Ibrahimi, Abbas-Laghrour d'Amecheouen, Larbi-Ben-M'hidi de Matnatalat, Omar-Bnou-El-Khatab d'In Kouf et le centre du 5-Juillet. Près de 300 électeurs ayant été étrangement radiés de la liste des électeurs n'ont pas pu exercer leur droit constitutionnel, hormis les quelques chanceux qui ont trouvé leur nom inscrit sur les registres destinés aux bureaux des orientations de chaque centre. "Nous nous sommes rendu compte de l'ampleur du problème qui a failli compromettre l'opération de vote dans ces centres, n'était l'intervention de la Hiise qui a notifié à chaque centre une décision portant sur les procédures à suivre pour permettre aux électeurs inscrits sur les registres des bureaux d'orientation non trouvés sur les listes des bureaux de vote d'accomplir leur droit en bonne et due forme. Certains centres ont refusé d'obtempérer malheureusement en prétextant des instructions de ne prendre en considération aucune décision émanant de la Hiise", regrette M. Bensebgag, en tenant à confirmer que l'ensemble des saisines reçues ont été traitées et prises en charge en concertation avec l'administration locale, les représentants de partis en lice et les formations plaignantes. Ce n'est pas le cas des électeurs du centre Cheikh-Bouamama qui ont été confrontés à un autre problème encore plus grave. Une virée dans l'établissement en question nous a permis de constater que certains électeurs ont été réorientés vers des bureaux de vote qui n'existent que virtuellement. Un problème qui n'a pu être résolu, puisque les personnes concernées n'ont pas pu exprimer leur choix au final. Une anarchie similaire a également été constatée au centre Omar-Bnou-El-Khatab d'In Kouf, contraignant ainsi le chef du centre à faire appel aux services de sécurité pour remettre de l'ordre dans les bureaux de vote qui ont été carrément fermés pour pouvoir maîtriser la situation. Le comble dans toute cette gabegie est la mésaventure du 5e candidat du Parti de la voie authentique qui n'a pas pu exercer son droit d'électeur faute du "numéro d'enregistrement", nous confie un représentant dudit parti, non sans dépit. La liste des anomalies relevées durant le scrutin du 4 mai n'en reste pas à ce stade, puisque de graves dépassements ont émaillé le vote dans les bureaux itinérants ayant sillonné les localités de Taouendert, Tahifet et Tenguet. En dépit des assurances de la permanence locale de la Hiise, des représentants des formations en lice, dont ceux du FLN et de TAJ, ont dénoncé des "cas de fraude" et accusé l'administration locale de "nonchalance et de complicité". Une information qui a été vite démentie suite à une enquête diligentée par la Hiise en coordination avec les services de la wilaya. RABAH KARÈCHE