Le ministre palestinien chargé des Affaires des prisonniers en Israël, Aïssa Qaraqaë, a fait état hier de l'existence de prémices indiquant que des négociations seront engagées par l'administration pénitentiaire israélienne avec les chefs des détenus palestiniens actuellement en grève de la faim illimitée. Dans des déclarations à l'agence de presse palestinienne Wafa, il a révélé que ladite administration a décidé de rassembler tous les responsables des détenus dans un même lieu dans probablement le but de lancer des discussions avec sur leurs revendications. Se gardant d'émettre un avis sur le sérieux de cette initiative de l'administration pénitentiaire israélienne, Aïssa Qaraqaë a estimé que la pression exercée contre l'Etat hébreu et la détérioration de l'état de santé de nombreux détenus palestiniens sont derrière cette décision. Par ailleurs, Israël ne veut apparemment pas mécontenter l'administration Trump. Selon le journal israélien Times of Israël, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a reporté la réunion d'approbation de construction dans les implantations, dans le but d'empêcher qu'elle ne devienne un obstacle dans les négociations de paix et de ne pas répéter l'embarras de 2010. Israël veut éviter un conflit potentiel avec le président américain Donald Trump juste avant sa visite en Israël. La réunion de la commission de planification était chargée d'approuver de nouvelles constructions dans les implantations. Un responsable israélien anonyme a déclaré au quotidien Haaretz que la réunion prévue avait été annulée pour empêcher la construction dans les implantations de devenir un sujet planant sur la visite de Trump en Israël, ainsi que pour assurer qu'elle ne se transforme pas en point d'intérêt de potentielles négociations de paix et ne donne ainsi des munitions au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pendant ces discussions. Le même responsable a également indiqué qu'Israël voulait éviter une réedition de la visite de Joe Biden, alors vice-président américain, en 2010, quand l'approbation de la construction de plus de 1 000 logements à Ramat Shlomo, quartier juif de Jérusalem Est, avait entraîné un froid diplomatique entre Jérusalem et Washington, après ce qui avait été perçu par les Américains comme une claque diplomatique. M. T.