"L'expérience de la police algérienne qui a fait ses preuves face à toutes les épreuves constitue une bonne leçon de coopération et de partage d'expériences et d'accompagnement", a déclaré le secrétaire général de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki. Le secrétaire général de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki, a rendu un vibrant hommage à l'Algérie pour les efforts consentis dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la criminalité transfrontalière. Lors d'une visite qu'il a effectuée, hier matin au siège d'Afripol de Ben Aknoun, à Alger, en compagnie du général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), M. Faki a estimé que "ce n'est certainement pas un hasard si l'Algérie est à la tête de l'Afripol. L'expérience de la police algérienne, qui a fait ses preuves face à toutes les épreuves, constitue une bonne leçon de coopération et de partage d'expériences et d'accompagnement. Puisque la sécurité est l'affaire de tout le monde et que le crime est transfrontalier, il faudra d'abord s'organiser dans la maison africaine et ensuite coopérer avec le reste du monde. C'est une nécessité et c'est tout un honneur pour la police algérienne que je tiens à féliciter et à remercier". Pour M. Faki, "il est avéré, aujourd'hui, que sans la coopération et sans la mise en place des moyens communs et des intelligences de cette unité de sécurité africaine, il est impossible de pouvoir faire face à cette criminalité, au terrorisme et au trafic en tous genres qui constituent une réelle menace pour le continent. Au niveau de l'Union africaine, nous avons placé la sécurité au top de nos priorités. Nous constatons aujourd'hui que l'ensemble des services de sécurité des pays membres de l'UA coopèrent dans notre continent. C'est un élan réel vers l'intégration et l'unité de ce continent". Invité pour les travaux de la première assemblée générale (AG) du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol), qui se déroulent depuis hier à l'hôtel El-Aurassi, et pour une durée de 3 jours, M. Faki s'est dit impressionné par les moyens engagés par l'Algérie pour réussir un pari, autrefois impossible, que celui de mettre sur pied une police africaine. Hier, la DGSN et la Commission de l'Union africaine (UA) ont jeté les premiers jalons d'Afripol, une institution désormais effective et qui intervient après l'adoption de ses statuts lors de la 28e session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, tenue à Addis-Abeba en janvier dernier. Aussi, au cours de cette première assemblée générale, il sera procédé à l'examen des projets des règlements intérieurs de l'assemblée générale et du comité directeur, à la mise en place des membres du comité directeur d'Afripol, ainsi qu'à la définition des cadres généraux de coopération pour les institutions de police aux niveaux national, régional, continental et international. En plus des chefs de police africaines, plusieurs responsables des institutions policières régionales et internationales ont pris part à cet évènement. Sachant qu'Afripol dépend de la Commission paix et sécurité de l'Union africaine, cette institution devra collaborer avec la division de défense et sécurité de la Commission africaine, Interpol, Europol, Aseanapol et le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert). Ce qui lui conférera un champ d'intervention tant à l'échelle régionale, continentale qu'internationale dans ses diverses missions sécuritaires, d'autant qu'elle sera soutenue financièrement par l'Union africaine. Ainsi, le lancement officiel d'Afripol, sous l'égide de la DGSN et de l'UA, devra permettre d'accélérer la coopération policière et de se pencher sur les fléaux majeurs qui menacent le continent. Cela va du déploiement des structures de sécurité, en passant par la mise à jour de cette institution, jusqu'aux bonnes pratiques opérationnelles, tactiques et stratégiques entre les polices africaines