Le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, a mis en exergue, devant les présidents-directeurs généraux des banques publiques, lors d'une réunion d'information, “les paramètres économiques traduisant la solidité financière extérieure de l'Algérie”. D'après l'Agence presse service (APS), M. Laksaci cite notamment trois paramètres économiques qui ont évolué de façon positive, depuis les trois dernières années. Il s'agit du volume de la dette extérieure qui, à fin 2004, “est en net recul à moins de 22 milliards de dollars, du ratio de la dette sur les exportations (12,6%) et enfin du ratio de la dette extérieure rapportée au PIB (37%)”. Ces paramètres témoignent de la soutenabilité de la dette extérieure algérienne. Pour considérer que la dette d'un pays est soutenable, explique-t-on, “les normes internationales admises préconisent, en la matière, un taux de ratio de dette extérieure sur le PIB égal ou inférieur à 40%”. L'évolution jugée positive de ces paramètres permet aujourd'hui de constituer une base solide de croissance, et ce “par l'intermédiaire d'une allocation de ressources plus efficace de la part des banques”, a noté M. Laksaci. Cette allocation de ressources, selon M. Laksaci, à travers le crédit à l'économie, jouerait un rôle clé dans le programme quinquennal de consolidation de la relance économique 2005-2009. Le gouverneur souligne que la gestion prudente de la Banque d'Algérie a permis un ancrage de la solidité financière extérieure de l'Algérie, en contexte de stabilité monétaire et de maîtrise du taux d'inflation à un niveau raisonnable. Le gouverneur de la Banque d'Algérie parle de la stabilité du taux de change effectif réel du dinar. Ces éléments de stabilité financière ont été appuyés en 2004, selon lui, par une réduction de la dette extérieure à moyen et long terme, c'est-à-dire une diminution de la vulnérabilité de l'économie nationale aux chocs externes. Le stock de la dette extérieure de l'Algérie, à moyen et long terme, a reculé à 21,4 milliards de dollars à fin 2004, alors qu'il était de 23,2 milliards de dollars à fin 2003 et 28,1 milliards à la fin 1999, a rappelé le gouverneur de la Banque d'Algérie. Seul point noir au tableau, les exportations hors hydrocarbures qui restent “encore trop faibles”, 0,66 milliard de dollars en 2004, légèrement en hausse par rapport à 2003 (0,47 milliard de dollars ), alors que les exportations d'hydrocarbures culminaient à plus de 30 milliards de dollars. Synthèse R. E.