Il faut noter dans le commentaire de la ministre la confirmation que c'est le vrai sujet d'examen qui a été partagé sur les réseaux sociaux. L'examen de fin de cycle primaire (5e) ne s'est pas déroulé dans la sérénité voulue. Quelques instants après l'entame des épreuves, le sujet de la langue arabe était déjà posté sur les réseaux sociaux. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, qui donnait le coup d'envoi des épreuves depuis la wilaya de Béchar, dans le sud du pays, a vite réagi. Elle a informé qu'une enquête sera ouverte et que des plaintes seront déposées contre les auteurs de ces fuites et publications sur le réseau social Facebook. Sans présager les résultats des enquêtes, la ministre a, de prime abord, disculpé les élèves qui, dit-elle, sont en bas âge et ne possèdent pas de téléphones pour pouvoir accéder aux réponses postées également sur les réseaux sociaux. Il faut noter dans le commentaire de la ministre la confirmation que c'est le vrai sujet d'examen qui a été partagé sur les réseaux sociaux. La ministre a pointé un doigt accusateur en direction des personnes adultes, probablement des surveillants, qui seraient à l'origine de ces publications. "Nous connaissons l'identité de l'auteur qui a aidé au post des sujets sur Facebook. Nous avons l'information", a-t-elle affirmé en substance, avant de dénoncer cet acte immoral, en affirmant que "le respect de la crédibilité de l'examen est sous la responsabilité de tout citoyen au sein de la société". Nouria Benghabrit, qui fait face, chaque année, à des perturbations plus ou moins importantes des examens de fin d'année, notamment le baccalauréat, a ajouté que "la lutte contre ce phénomène nécessite l'effort de tous, notamment les parents". Ce disant, elle a appelé ces derniers à "redoubler d'efforts, pour sensibiliser leurs enfants contre l'utilisation des réseaux sociaux et les appareils pour l'échange des sujets". Selon elle, "la lutte contre ce phénomène nécessite l'effort de tous". Revenant sur l'expérience de l'année dernière, elle a, enfin, émis le souhait que "chacun ait pris des leçons, même sur le plan personnel, pour compter sur lui-même". La ministre a rappelé que l'Etat a pris toutes les mesures pour la sécurisation des examens nationaux et éviter que ne se reproduisent les fuites massives qui avaient entaché la crédibilité des examens l'année dernière. Cela étant, Nouria Benghabrit a estimé que le déroulement de ces épreuves de fin de cycle primaire dans les meilleures conditions est la preuve du travail "gigantesque" accompli à ce jour en matière d'organisation de ce genre d'échéance scolaire en vue de la valorisation des efforts et de l'intelligence des élèves scolarisés. La ministre a annoncé, en outre, un vaste programme d'action pour la prochaine rentrée scolaire 2017-2018, dont la formation, selon les normes académiques requises, de l'ensemble des enseignants, et ce, dès le mois de juillet prochain, ainsi que l'édition de nouveaux manuels scolaires. Elle a également informé de la tenue prochaine d'une rencontre avec les partenaires sociaux pour l'élaboration de plusieurs documents, notamment la mise à jour du règlement intérieur des établissements scolaires, de même que la poursuite des actions et des opérations de refonte du secteur dans le but d'une modernisation globale du secteur. Dans l'après-midi, c'est depuis Tindouf que le coup d'envoi des épreuves de cet examen de fin de cycle primaire a été donné. Au total, 760 652 élèves, dont 47,93% de filles, étaient concernés par cet examen qui enregistre cette année une hausse de 55 192 candidats par rapport à la session précédente. A. R.