Dans la soirée de samedi, à la veille de l'annonce des heureux gagnants de la compétition internationale, le jury de la section "Un certain regard" a révélé son palmarès. À cette occasion, ce sont les cinémas iranien, mexicain, italien, français et américain qui ont triomphé. Quant aux réalisateurs du Maghreb, ils sont repartis avec les honneurs. Parmi les18 films venus de 22 pays, seules cinq œuvres ont été primées par le jury présidé par l'actrice américaine Uma Thurman, assistée par l'Egyptien Mohamed Diab, le Français Reda Kateb, le Belge Joachim Lafosse et le directeur artistique du Festival international de Karlovy Vary Karel Och. D'emblée, la présidente a pris la parole au nom du jury en indiquant : "Nous ressentons une immense gratitude d'avoir eu le privilège de servir, en tant que jury, le Festival de Cannes lors de cette 70e édition historique. Nous sommes fiers de présenter le palmarès d' ‘Un Certain Regard' esthétiquement varié et brillant." Pour revenir au palmarès, le grand prix a été attribué à Lerd (Un homme intègre) de Mohammad Rasoulof. Concernant le prix d'interprétation féminine, il a été décerné à Jasmine Trinca pour sa prestation dans Fortunata de Sergio Castellitto. Pour sa part, le Français Mathieu Amalric est reparti avec le prix de la poésie du cinéma pour Barbara. Les prix de la mise en scène et du jury sont revenus respectivement à Taylor Sheridan pour Wind River, et à Michel Franco pour Las Hijas De Abril. Suite à l'annonce des gagnants, les lauréats ont tous investi le podium pour exprimer leurs émotions et recevoir leur diplôme. D'ailleurs, le palmarès est considéré comme équilibré et juste, car les films primés ont marqué les festivaliers. À titre d'exemple, l'Iranien a touché par son courage et sa finesse dans le traitement de la corruption et l'absence de liberté en Iran. De son côté, Taylor Sheridan a su allier sagesse amérindienne et dénonciation de la violence à l'encontre de cette communauté réduite à vivre dans des réserves depuis plus d'un siècle. De Cannes : Tahar Houchi