La présidence de la République a fait preuve d'une célérité peu commune dans la désignation puis le limogeage du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Messaoud Lyès Benagoune. Elle met beaucoup de temps à pourvoir le poste qu'il a laissé vacant. Huit jours après le départ controversé du jeune ministre, le département du tourisme, en pleine saison estivale, est toujours sans titulaire. Autant pour l'ambassade d'Algérie à Paris, une capitale stratégique sans représentant diplomatique depuis décembre 2016. Amar Bendjama a été remercié au détour d'un coup de gueule entre Sellal et le patron du FCE, Ali Haddad. Les deux hommes se sont réconciliés quelques jours plus tard. Le dommage collatéral de leurs petites querelles au Sommet africain de l'industrie n'est toujours pas réparé. Le poste de la direction générale Europe au MAE est toujours sans titulaire. Les quatre wilayas, dont les chefs d'exécutif ont été promus ministres, sont restées sans administrateur. L'APN, installée dans sa huitième législature le 23 mai dernier, n'est toujours pas dotée d'un bureau et n'a pas, en conséquence, mis en œuvre un programme pour les quatre semaines, tout au plus, qui séparent de la clôture de la session parlementaire. Pourquoi autant de retard mis dans les nominations à des fonctions importantes dans la pyramide de l'Etat ?