La conséquente empreinte technocratique du gouvernement que coordonne Abdelmadjid Tebboune a amplifié le phénomène de la vacance de nombre de postes de commis de l'Etat et de responsables d'organismes et d'entités économiques publiques, avec la nomination comme ministres de quatre walis et autant de directeurs d'organismes publics. Ils sont, en effet, pas moins de quatre walis et autant de directeurs généraux d'organismes publics à avoir été promus ministres au sein du gouvernement post-élections législatives du 4 mai dernier. Autant de postes devenus donc vacants attendant d'être pourvus, ce qui susciterait des convoitises parmi les cadres de ces entités. Il s'agit des postes de wali de Blida, dont l'ex-occupant, Abdelkader Bouazgui, a été nommé ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, de celui d'Annaba occupé par Youcef Chorfa avant sa nomination à la tête du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, de celui d'Oran qu'a troqué Abdelghani Zaâlane pour le poste de ministre des Travaux publics et des Transports, et enfin de celui de Tlemcen laissé vacant à la suite de la promotion de son occupant, Ahmed Saci, au poste de ministre du Commerce. Des postes appelés à être pourvus de nouveau soit dans un cadre partiel ou dans le sillage du traditionnel mouvement des walis qui interviendra en juin. Concernant les organismes et les entités économiques devenus sans gouvernail à la suite de la promotion en ministres de leurs désormais ex-premiers responsables, il s'agit de la direction générale de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) que Mourad Zémali a troquée pour le poste de ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Aussi, la Sonelgaz et l'Anep (Agence nationale d'édition et de publicité) sont également devenues «orphelines» de leurs P-dg respectifs Mustapha Guitoune et Djamel Kaouane devenus respectivement ministres de l'Energie et des Mines et de la Communication. Seul le poste de directeur général des Impôts aurait été vite pourvu puisque l'on annonce Mohamed Ghenou comme successeur de Abderrahmane Raouia, nommé, lui, ministre des Finances. Autant d'entités d'une importance capitale quand on sait qu'elles font face, pour ce qui est des trois premières, à la problématique aiguë de recouvrement de leurs créances et de crédits consentis se chiffrant à des milliards de dinars et pour le cas de Sonelgaz, engagée dans de très lourds projets d'investissement. D'où toute l'urgence à pourvoir ces postes vacants à moins que l'intérim caractérise encore ces organismes à l'instar de bien d'autres dans une autre «us» bien de chez nous. Cette vacance prolongée est aussi de mise au niveau de notre ambassade à Paris, restée sans gouvernail titulaire depuis le départ de Ammar Bendjama, en décembre dernier. Il en est de même du poste de président du Conseil économique et social (Cnes) inoccupé depuis le décès de son ex-premier responsable, Mohamed-Seghir Babès en mars dernier. Cela dit, il ne faut pas oublier le poste de ministre du Tourisme et de l'Artisanat, vacant suite au limogeage de Messaoud Benagoun, trois jours seulement après sa nomination dans le cadre de la formation du gouvernement post-élections législatives du 4 mai dernier.