L'Assemblée nationale n'a pas été saisie officiellement pour la programmation des séances plénières autour de la présentation du plan d'action du gouvernement, apprend-on de députés contactés hier. "Le bureau de l'APN n'étant pas encore constitué officiellement, je trouve cette nouvelle un peu anticipée. En sus, le plan d'action de l'Exécutif doit d'abord passer en Conseil des ministres avant d'atterrir à l'hémicycle", a soutenu hier Djelloul Djoudi, député du Parti des travailleurs (PT). "Si ce plan d'action est présenté le 18, la séance de vote aura lieu au minimum vers le 21 du mois en cours. Donc juste avant l'Aïd. Le timing est serré, surtout si on prend en compte qu'il doit aussi être examiné au niveau du Conseil de la nation." Djelloul Djoudi précise que, selon les usages, les parlementaires doivent détenir une copie du plan d'action du gouvernement, au moins une semaine avant sa présentation. Auparavant, une plénière devrait impérativement se tenir pour l'adoption de la composante du bureau de l'Assemblée nationale. Le député de l'alliance Adala-Ennahda-Bina, Lakhdar Benkhellaf, lui, n'est pas du tout surpris de l'annonce du 18 juin comme date de présentation du plan d'action du gouvernement à l'hémicycle. "Ils peuvent dans deux à trois jours l'examiner et l'adopter en Conseil de ministres. Cela dépend, bien entendu, de l'état de santé du Président." Mais il faut d'abord finaliser complètement ce texte qui est censé donner les grandes lignes de la politique de l'Exécutif, au moins pour les deux années à venir. Ce qui semble, pour l'instant, ne pas être pas le cas. La dépêche de l'APS mise en ligne dimanche indiquait, en citant des sources du Premier ministère, que des groupes de travail de plusieurs départements s'attelaient encore à cette tâche. La date du 18 juin reste, toutefois, une option très probable si l'on se réfère à la loi fondamentale du pays. La Constitution stipule que le Premier ministre doit se plier à cet exercice dans un délai maximum de 45 jours après l'installation du gouvernement, et avant la clôture de la session parlementaire unique prévue pour le 2 juillet prochain. N. H.