C'est dans une ambiance festive que le village le plus arboricole de la commune d'Iboudrarène accueille, cette année, les visiteurs et les officiels qui tiennent à ce que la Fête des cerises soit pérenne au grand bonheur des villageois d'Ath Allaoua. En effet, "c'est la première fois que ce petit village retiré de notre commune reçoit la première magistrature de la wilaya de Tizi Ouzou, à savoir le wali en personne et sa délégation accompagnés de la chef de daïra de Beni Yenni et des autorités locales", dira en substance M. Lekhal, président de l'APC d'Iboudrarène. Après avoir remercié les jeunes et moins jeunes agriculteurs du village d'Aït Allaoua, le wali de Tizi Ouzou réitère son vœu de voir ce petit village donner l'exemple en matière d'arboriculture. "Une enveloppe de 250 millions de dinars sera débloquée pour prendre en charge des projets qui ont été laissés à la traîne, à savoir, entre autres, l'extension de l'éclairage public, l'alimentation en gaz de ville et l'aménagement d'une esplanade pour recevoir tout ce beau monde qui nous vient de loin, à commencer par des chapiteaux en bonne et due forme", dira un représentant du village et, néanmoins, militant de l'association du village. Ainsi, c'est reparti pour deux jours bien remplis, vendredi et samedi. Il n'y a pas que la cerise à Ath Allaoua, on note aussi des stands culturels avec vente de livres et d'autres pour l'apiculture, l'élevage de lapins et l'entretien de clapiers, des produits artisanaux et l'exposition du Parc national du Djurdjura. Beaucoup d'espoir cette année se lit sur les visages de tous ces agriculteurs de montagne qui, malgré les contraintes naturelles et humaines, maintiennent le cap et croient en un lendemain enchanteur. "Cette fois, gageons que ce ne sont pas que des promesses en l'air, je crois que les autorités compétentes veulent réellement nous accorder de l'aide ; rien qu'à penser à la prise en charge de la greffe d'arbrisseaux, cela nous met en confiance pour la possibilité de transmettre notre savoir-faire à la nouvelle génération", nous confie un vieil arboriculteur. Pur rappel, cette année, les prix varient selon les qualités, allant de 250 DA à 400 DA le kilo. À coup sûr, le visiteur client gagne en fraîcheur du produit acheté et du bol d'air qu'il aura pris à pleins poumons dans ce petit paradis de verdure, au piémont du Djurdjura. Alors sans déguster ou rien que par le regard, avec ou sans cerise, une virée à Ath Allaoua vaut amplement le détour. LIMARA B.