Lotfi Nezzar, le directeur général de SLC et néanmoins fils du général à la retraite Khaled Nezzar, a dénoncé, hier, lors d'une conférence de presse à Alger, la campagne mensongère menée par Mouloud Meghezzi, ex-actionnaire de la même société, et relayée par certains médias et les réseaux sociaux, notamment au Maroc. D'emblée, le conférencier a affirmé que "cette affaire qui revêtait, au départ, un caractère purement commercial a vite pris une tournure politique allant jusqu'au mensonge, le faux et usage de faux et la calomnie". Qualifiant les attaques de M. Meghezzi de chantage médiatique, M. Nezzar a estimé que "cette campagne de désinformation vise le groupe SLC et mon père qui a joué un rôle durant les années 1990. La preuve M. Meghezzi a paniqué et s'est vite entouré des ennemis du pays, dont Hicham Aboud. Il a alors déposé une plainte dans un tribunal aux Etats-Unis d'Amérique. Nous avons préféré jouer la transparence, et sur notre demande, l'affaire sera jugée le 20 juin prochain aux USA, par un tribunal fédéral et compétent en la matière". Pour M. Nezzar, cet ex-associé, par ailleurs, un cousin de la famille Nezzar et beau-frère du colonel Fawzi, ex-chargé de la Com au DRS-dissous, "a même enrôlé son épouse, Mme Meriem Djouini Meghezzi, pour commettre un faux. Sincèrement, je pense que sa femme n'est au courant de rien, puisqu'il l'a épousée en 2009. Il l'a manipulée au point où elle a prêté serment devant le tribunal en qualité de directrice générale de Chass, l'entreprise demanderesse, alors qu'elle est infirmière ! C'est un menteur qui prétend être un cadre de la Nasa et qui a tenté une extorsion de fonds à SLC. Il m'a même envoyé son avocate pour me suggérer le payement, à défaut ils porteraient l'affaire devant les médias. Je n'ai jamais cédé au chantage et j'irai jusqu'au bout". Ainsi, le conférencier a accusé M. Meghezzi d'avoir falsifié plusieurs pièces qu'il a remises à la justice américaine pour faire valoir ses droits. "Pire, il ira jusqu'à commettre un faux sur ma signature et ma griffe. Sauf que, cet individu a écrit Lofti au lieu de Lotfi pour faire passer un supposé de défaut de paiement. Nous disposons des documents qui attestent du comportement illégal de M. Meghezzi (...) On aurait pu éviter ce déballage complètement incongru, mais ce mercenaire est allé trop loin dans son invective. Aussi, je voulais démontrer que l'agitation du "couple" Meghezzi-Aboud dépasse le simple traitement médiatique d'un conflit interne à une entreprise". Mais quid de l'agitation de M. Meghezzi ? Le conférencier a indiqué que les actionnaires de SLC, tous de la famille Nezzar, ont consenti à Mouloud Meghezzi 5% des actions, et à intégrer la société comme directeur technique, ensuite comme consultant jusqu'en 2010. SLC a procédé à plusieurs hausses de capital et M. Meghezzi a souscrit à toutes ces augmentations. Sauf en 2015, malgré la perception préalable de ses dividendes. "M. Meghezzi, voulant se venger, a cru devoir saisir la juridiction d'un comté de New York réclamant une créance imaginaire sous la casquette de citoyen américain. Là, il a produit une série de faux documents que je mets à la disposition des médias", a déclaré M. Nezzar. Selon lui, on pouvait relever de flagrantes anomalies sur le prétendu contrat entre SLC et la société, en veille, dénommée Chass. Il ressort que M. Nezzar a signé en 2003, en qualité de directeur général de l'entreprise, au vu de la griffe qui y est apposée. Or, M. Nezzar n'a assuré cette fonction qu'à partir de 2006, soit 3 années plus tard, ajouté à ce faux contrat qui comporte l'autorisation relative à la fourniture de transfert de voix sur internet datant du 6 avril 2005, publiée deux années après la signature du contrat. "SLC aurait pu obtenir l'incompétence territoriale du tribunal américain. Elle a délibérément refusé de décliner sa compétence et a, au contraire, sollicité et obtenu le transfert du dossier vers un tribunal fédéral. C'est là que M. Meghezzi a décidé de saisir certains medias connus pour leur hostilité maladive envers ma famille pour se présenter comme une victime (...) Devant la gravité des faits, SLC est résolue à engager des poursuites aux Etats-Unis contre lui, sa société et une de ses épouses, en l'occurrence Mme Meriem Djouini, qui a participé à la commission de l'infraction en se déclarant gérante de la société demanderesse." FARID BELGACEM