Le rêve de profiter des baignades quotidiennes sera bientôt exaucé à Tamanrasset qui se dotera très prochainement de neuf piscines, dont une semi-olympique et huit autres de proximité. C'est ce qu'a indiqué, dimanche, le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya, El-Hassani Moulay Abdelkrim, lors d'un point de presse animé dans son bureau. La piscine semi-olympique, dont le taux d'avancement est évalué à 85%, est érigée au piémont du majestueux mont d'Adriane, à quelques encablures de la ville de Tamanrasset. L'autorisation du projet, qui traîne en raison de l'arrêt des travaux dus à la non-régularisation des situations financières de l'entreprise réalisatrice, est estimée à 34 milliards de centimes. Quant aux piscines de proximité, ayant englouti près de 18 milliards chacune, la réalisation a atteint des taux oscillant entre 45 et 99%. Ces bassins, destinés au développement de la pratique de la natation dans cette wilaya du grand Sud ainsi qu'à la promotion d'autres activités nautiques, sont implantés dans les communes d'Abalessa, Tine Zaouatine, Tazrouk, In Guezzam, In Mguel, Idelès, In Ghar et Tamanrasset (cité Essalem), précise le DJS qui a promis l'inauguration de la piscine de proximité de Tamanrasset durant le mois de juillet prochain en prévision de la visite de travail et d'inspection que devrait effectuer le ministre de la Jeunesse et des Sports dans la wilaya. "Manque seulement l'achèvement des travaux liés au raccordement de cette nouvelle infrastructure aux réseaux d'électricité et d'AEP ainsi que les équipements de filtration et de séparation des couloirs de nage", souligne M. ElHassani. La structure sera gérée par quatre cadres du secteur de la jeunesse ayant bénéficié récemment d'une formation aux techniques de natation à l'Institut de formation supérieure en science et technologie du sport de Aïn Bénian (Alger). Ce n'est pas le cas pour les autres piscines qui buteront infailliblement sur le problème d'encadrement et du personnel de gestion si l'opération de recrutement reste gelée, regrette le DJS, comme pour signifier l'impossibilité de mettre en service ces structures, même une fois achevées. Ce qui en dit long sur la politique dépensière et la gestion des affaires de ce département qui a déboursé des sommes d'argent astronomiques pour des structures qui ne profiteront qu'aux démons du désert. L'exemple de la piscine de Tin Zaouatine, déjà frappée par une crise d'eau sans précédent, est éloquent. Achevée à 85%, la structure est actuellement livrée au vandalisme en l'absence de gardiens et du personnel de sécurité. Le ministre de la Jeunesse et des Sports devrait se pencher sérieusement sur cette question. RABAH KARÈCHE