Ceci laisse croire que les risques de MTH demeurent une menace. C'est donc une véritable course contre la montre qui est engagée dans cette ville, qui connaît là sa première alerte en ce début d'été. Deux cas de typhoïde confirmés, après analyse, ont été enregistrés dans la commune d'El-Hammadia (15 km au sud de Bordj Bou-Arréridj), apprend-on de sources locales. Les deux patients, B. T., 47 ans, et F. A., 38 ans, atteints de fièvre typhoïde, sont hospitalisés à l'établissement public hospitalier Bouzidi-Lakhdar de Bordj Bou-Arréridj, selon la même source, qui fait part de cas isolés. Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour contrecarrer toute éventualité de contamination d'autres personnes, selon toujours notre interlocuteur qui privilégie la piste de transmission hydrique comme cause de la contamination. Des prélèvements sur 15 personnes, des proches des deux victimes, ont été effectués pour des analyses d'usage. Il importe de signaler que dans certaines communes du sud de la wilaya, la sécheresse et le manque d'eau poussent les citoyens à afficher une totale indifférence vis-à-vis de la prévention et de l'hygiène. Notons aussi que dans cette région du sud de la wilaya, les maraîchers irriguent directement de l'oued El-Ksob. Ce dernier est alimenté par des rejets des eaux usées, surtout en cette période de sécheresse. Ceci laisse croire que les risques de MTH demeurent une menace. C'est donc une véritable course contre la montre qui est engagée dans cette ville, qui connaît là sa première alerte en ce début d'été. Selon les spécialistes, la fièvre typhoïde est provoquée par une bactérie de la famille des salmonelles, la contamination intervient lorsqu'on entre en contact avec de l'eau ou des aliments contaminés par des matières fécales. La période d'incubation oscille entre 3 et 60 jours. Les principaux symptômes sont des migraines, des douleurs abdominales, une fièvre progressive qui peut s'étendre sur plusieurs semaines, des vomissements, de la diarrhée. Dans des cas extrêmes, des troubles de la conscience, des hémorragies digestives ou perforations intestinales peuvent survenir. Pour l'heure, tout en appelant les habitants à la vigilance dans la consommation de l'eau potable, les mêmes responsables contactés par Liberté se refusent à toute déclaration sur ce problème de santé publique. Chabane BOUARISSA