Les spécialités en épidémiologie ont relevé, à travers les chiffres enregistrés au niveau de la wilaya de Mostaganem, une hausse très inquiétante, au cours de ces dernières années, des cas de typhoïde. Selon des statistiques, depuis le début de l'année 2009 et jusqu'au mois de janvier en cours, 86 cas de cette maladie à transmission hydrique (MTH) ont été signalés contre seulement 33 cas enregistrés l'année d'avant, alors qu'en 2007, 44 cas étaient recensés. Ainsi, durant les trois dernières années, 163 cas ont été enregistré, ce qui fera dire à certains que «les reformes hospitalières ne semblent pas avoir atteint leur but, les bilans montrant toujours une progression de cette maladie». «Ces chiffres devront susciter toute l'attention des responsables de la santé publique», poursuit-on. C'est la commune d'Achaâcha, distante de quelque 80 kilomètres de Mostaganem, à l'est, qui est connue pour être un foyer de la typhoïde, cette localité ayant été touchée, en 2006, par une épidémie qui a fait des morts. «Cette situation s'explique par les conditions de vie très déplorables de la population implantée dans les zones rurale de cette commune», devait souligner un médecin épidémiologiste qui avait alors lancé une polémique dans la wilaya. La fièvre typhoïde, ou typhoïde, est liée à une bactérie présente dans l'eau et les aliments contaminés par les matières fécales. C'est une infection qui se transmet donc par voie alimentaire et sévit essentiellement là où les conditions d'hygiène sont précaires (péril fécal). Cette maladie infectieuse à transmission hydrique est fréquente plus particulièrement durant la période d'été. Elle se caractérise par une fièvre élevée et des troubles digestifs graves.