Décidément, les années passent et se ressemblent à la JSK où les flux et les reflux de joueurs se multiplient puisqu'aux dernières nouvelles, quelque sept ou huit joueurs de l'effectif de la saison dernière auraient été déjà placés sur la liste des libérables alors que des tractations en coulisses sont menées pour tenter de recruter de nouveaux joueurs de divers horizons. Tradition oblige, depuis quelques années au sein du club kabyle, la communication fait toujours défaut et le flou le plus total ne fait que déboussoler l'opinion publique et surtout les milliers de supporters kabyles qui, comme chaque été, ne savent plus à quel saint se vouer et semblent de plus en plus intrigués par toutes les rumeurs qui meublent la vie du club kabyle. Et au moment où la direction de la JSK s'efforce de rassurer ses fans sur l'avenir du club, voilà que les supporters ne voient rien venir si ce n'est la signature du défenseur de l'US Chaouia, Lyès Chetti, saupoudrée de quelques promesses de nouvelles recrues virtuelles. Pis encore, alors que la direction du club a annoncé, dès la fin de saison, son profond intérêt pour les jeunes du crû qui ont pour noms Oukaci, Mesbahi, Renai et autre Tafni, voilà que l'on vient de savoir que l'attaquant Samir Aiboud vient de claquer la porte du club kabyle sans que personne ne tente de le retenir. "C'est Aiboud qui a demandé à partir", dira le président Hannachi comme pour se dédouaner de cette affaire alors que le contrat du joueur court pourtant jusqu'en juillet 2019. Après les révélations sur l'affaire du jeune Attal de Boghni qui a été libéré par la JSK pour être finalement repris par le PAC qui en a fait un international courtisé par les clubs espagnols, voilà que le club kabyle tourne le dos à l'un de ses plus beaux fleurons de ces dernières années comme ce fut malheureusement, ces dernières années, pour toute une pléiade de jeunes talents qui ont été poussés à aller monnayer leur talent ailleurs et ce au moment où la mayonnaise commençait à prendre, à l'image des Lamhene, Amara, Benoufella, Ihadjadène, Si Salem, Hantat, Meziane, Messaoudi et autre Ferguène. Plus grave encore, l'on apprend que même le jeune Malik Raiah est convoité par le MC Alger et serait tenté lui aussi de changer d'air alors que, lui aussi, est sous contrat jusqu'en juillet 2018. C'est dire qu'un club qui ne peut retenir ses propres enfants est certainement voué à l'échec alors que, par le passé où le fameux Jumbo-JET régnait en maître sur le football algérien mais aussi africain, la JSK a toujours puisé dans son riche réservoir pour se contenter de se renforcer par l'apport qualitatif de deux ou trois joueurs au maximum par saison comme ce fut le cas des Douadi, Boukadoum, Abdeslam, Fergani, Rahmouni, Saïb, Bouiche, Medane, Hadj Adlane et autre Moussouni. N'est-ce pas que la politique du recrutement touts azimuts devrait être revue par la direction du club qui a malheureusement bien du mal à stabiliser ses effectifs depuis quelques années mais éprouve aussi des difficultés à maîtriser la gestion du club surtout lorsqu'on rappellera que la plupart des joueurs kabyles n'ont pas été payés depuis quatre à cinq mois et que le conseil d'administration qui devait se réunir jeudi dernier pour tenter d'insuffler du sang neuf au club n'a pu se tenir pour la simple raison que deux actionnaires seulement étaient au rendez-vous. Et vogue la galère ! M. H.