Après deux ans de labeur, le wali délégué, Abdelkader Bensaïd, est revenu sur les dossiers importants en rapport avec le programme de développement local de la circonscription administrative de Touggourt. Liberté : Commençons par le volet administratif, qu'est-ce qui a été fait jusque-là ? Abdelkader Bensaïd : Depuis l'installation de la circonscription administrative conformément au décret portant création de ce genre d'administration et après deux ans de travail, nous avons pu mettre en place tous les services prévus dans le texte, à savoir les directions déléguées, le secrétariat général, le cabinet et la Drag. Tous ces services sont fonctionnels et opérationnels. Pour ce qui est de l'intervention de la circonscription, notamment la prise en charge des préoccupations des citoyens, elle se fait à travers le suivi des communes de la circonscription du nombre total de 11communes et 4 daïras. Cette animation entre dans le cadre de la gestion globale de la wilaya. Comme vous savez que Touggourt est toujours sous la tutelle de la wilaya mère Ouargla. Seulement nous avons une marge de manœuvres prévue dans ledit texte qui donne au wali délégué cette posture d'animer ces communes et daïras dans le cadre de l'exécution du programme de l'Etat. Nous pouvons dire que nous sommes arrivés à un pourcentage appréciable dans l'exécution du programme du développement de l'Etat à travers les différentes ressources de financement. L'AEP et l'assainissement sont deux préoccupations majeures soulevées par les citoyens. Où sont arrivés les travaux pour leur prise en charge ? Nous avons pu quand même améliorer ces deux secteurs de l'AEP et de l'assainissement, mais il reste toujours un immense travail à faire pour régler ces problèmes dans leur totalité. Comme vous savez ces préoccupations majeures étaient souvent à l'origine des protestations citoyennes à cause des débordements de certains réseaux, coupures inopinées et perturbations. Donc il est nécessaire d'intervenir en aval et en amont. En amont, c'est à partir des sources d'approvisionnement et en aval à partir de la rénovation d'une partie importante du réseau d'AEP. Jusque-là nous avons quand même pu améliorer ces deux secteurs, à l'aide des différentes sources de financement. Le travail se poursuit toujours dans l'actuel programme. Un déficit en matière d'infrastructures scolaires est aussi signalé Il est signalé notamment au niveau de l'extension du tissu urbain d'El-Moustakbel. Cette année nous allons livrer deux écoles primaires comme nous avons inscrit un CEM et une école primaire. Ces établissements vont être lancés incessamment pour que nous puissions répondre aux besoins pédagogiques de nos élèves. Ainsi, des opérations liées à la prise en charge du problème de l'aménagement de toutes les écoles primaires ont été lancées dernièrement. D'ailleurs, une enveloppe de 50 milliards de centimes est destinée à ce projet et des instructions ont été données aux présidents d'APC et aux directeurs d'école afin d'entamer les travaux de réfection le plus tôt possible de façon à ce que tous les établissements scolaires soient prêts à la prochaine rentrée scolaire. Qu'en est-il du projet de l'hôpital de 240 lits et des logements pour la prise en charge des médecins affectés dans la région ? Une grande opération d'équipement chapeautée par le ministre de la Santé est en cours pour l'insertion de l'hôpital de 240 lits. Cette infrastructure sera mise en service à partir de 2018. En ce qui concerne la prise en charge de l'hébergement des médecins affectés dans la région, en plus des logements de fonction existants il y a une réflexion pour la réalisation d'autres logements sociaux améliorés pour la prise en charge de ces derniers. L'agriculture est aussi un autre défi à relever dans la région Effectivement, dans ce secteur il y a deux volets : le premier en direction de nos jeunes consistant à leur attribuer des superficies moyennes ainsi que l'investissement de l'Etat à travers les différentes opérations structurantes à savoir l'électricité, les forages et les pistes ainsi que l'assistance technique initiée par la direction de l'agriculture. Le deuxième volet c'est l'investissement à grande échelle comme ces périmètres créés dans la région de Tayabet qui sont en phase de constitution, destinés à la culture des produits stratégiques. Je peux dire que d'ici 5 ans nous verrons les fruits de ces projets et nous assisterons à un changement appréciable en matière d'investissement agricole. Qu'en est-il du dossier du logement et des lots de terrain ? En effet, les projets des 1190 logements sont finalisés. Toutes les demandes de recours ont été étudiées. Prochainement, il y aura la commission de recours qui va remettre les résultats définitifs des enquêtes. Puis, nous allons procéder à la finalisation de la liste et convoquer les bénéficiaires pour faire le tirage au sort. Pour ce qui est des lots de terrain destinés à la construction nous avons eu les résultats d'enquête du fichier national. Maintenant nous avons exactement la liste éligible donc nous sommes en train de confectionner la dernière liste à transmettre aux Domaines pour l'établissement des actes. Une fois cette opération terminée, nous entamerons l'étude du dossier pour la distribution des 1005 logements sociaux. Concernant les 380 logements de l'habitat précaire nous sommes dans la phase d'étude de quelques recours et une fois cette phase dépassée, nous allons procéder à la délibération de la liste définitive des bénéficiaires. Le chômage demeure toujours un problème interminable... Oui, pourtant notre région constitue un bassin d'emploi important, vu le volume des investissements et d'installation d'entreprises au fur et à mesure. Seulement il y a cette préférence de nos jeunes vers les sociétés pétrolières. Comme vous le savez, le mode de recrutement est soumis à un logiciel informatique qui est Elwassit. Ce logiciel classe les demandeurs en fonction des paramètres déjà acquis au préalable. Cependant, le problème qui se pose est le rapport relationnel entre nos jeunes chômeurs et les employés des agences de l'emploi. Donc nous essayons d'améliorer les prestations de services et la relation entre le demandeur d'emploi et les éléments qui sont à la tête de ces agences d'emploi. Entretien réalisé par : Ammar Dafeur