Des graphiques récapitulatifs sur les obstacles (anciens et nouveaux) au commerce et à l'investissement établis par la commission au Parlement européen montrent un profil protectionniste en dents de scie en Algérie. Sur certains volets, elle a fait mieux que certains pays. Mais pas assez sur d'autres. La commission parlementaire a passé au crible un panorama de pays dont une grosse partie fait partie du G20. Elle a rappelé, dans un rapport rendu public, que bien que les dirigeants du G20 se soient de nouveau engagés à rejeter le protectionnisme en 2016 à l'occasion du sommet du G20 organisé les 4 et 5 septembre 2016 à Hangzhou, les 10 pays qui connaissent encore le plus grand nombre d'obstacles au commerce sont tous des économies du G20. Tout est dit ! Le nombre le plus élevé d'obstacles a été observé en Russie avec 33 mesures enregistrées. Seize de ces mesures étaient appliquées directement à la frontière, 14 après la frontière et 3 étaient des subventions faussant les échanges, y est-il mentionné. Les pays présentant le deuxième nombre le plus élevé d'obstacles actifs étaient le Brésil, la Chine et l'Inde, chacun avec un total de 23 mesures actuellement en place. Il s'agissait principalement de mesures après la frontière (14 pour le Brésil et 12 pour la Chine et pour l'Inde), mais également directement à la frontière (9 pour le Brésil, 10 pour la Chine et 11 pour l'Inde). Dans le cas de la Chine, le rapport souligne également une mesure liée à des subventions. Au rang des autres pays tiers présentant 10 obstacles au commerce et à l'investissement ou plus, on trouve notamment l'Indonésie (17), la Corée du Sud (17), l'Argentine (16), les Etats-Unis (16), la Turquie (15), l'Australie (13), la Thaïlande (11), le Viêt Nam (11), le Chili (10) et le Mexique (10). L'Algérie a enregistré 8 obstacles. Publié annuellement, le rapport sur les obstacles au commerce et à l'investissement dont il est question permet également de recenser les nouveaux obstacles, ainsi que les réponses apportées dans le cadre du partenariat sur une base annuelle. D'après les données qui y sont consignées, 36 nouveaux obstacles dans 21 pays tiers, dont 9 ont été enregistrés en 2016, relève la commission. Celle-ci a fait observer que le nombre des nouveaux obstacles en 2016 est donc relativement stable par rapport aux 39 nouvelles mesures constatées en 2015. Le plus grand nombre de nouveaux obstacles en 2016 a été relevé dans le cadre des relations commerciales et d'investissement avec la Russie (6) et l'Inde (5), ce qui confirme les tendances protectionnistes déjà constatées dans le rapport de l'année dernière. Quant à l'Algérie, elle n'a enregistré que deux nouveaux obstacles en 2016. Y. S.