L'entraîneur Moez Bouakkaz l'avait insinué lors de sa présentation officielle, mercredi après-midi à l'hôtel Eden : l'effectif de l'équipe professionnelle du Mouloudia d'Oran sera majoritairement remanié. "À 60%", avait précisé le nouveau patron technique d'El-Hamri. Cela confirme, de la plus évidente des manières, ce qu'avait déjà annoncé le président Belhadj Ahmed dit Baba à notre confrère Brahim Lellou d'El Balagh Riadhi, il y a quelques jours. Le premier responsable du MCO avait, en effet, déclaré ne vouloir garder que 5 éléments de l'effectif de la saison dernière, à savoir Réda Helaïmia, Abderraouf Natèche, Hamza Heriet, Amine Souibah et Abdelhafid Benamara. À ceux-ci s'ajoutera Mohamed Bentiba, retenu finalement après avoir transité momentanément par la case des "libérés". Cela même si un manieur de ballon aussi réputé que l'ex-international olympique ne chômerait pas 24 heures au cas où il viendrait à être libéré de sa dernière année de contrat, lui qui avait pourtant déclaré sa flamme à son club employeur en déclinant les sollicitations de quelques grosses cylindrées du circuit national. Dans un langage plus clair, tous les autres joueurs sont donc appelés à quitter le club dès cette intersaison. Mais pas sans avoir négocié au préalable leurs bons de sortie respectifs vu que Baba avait déjà juré sur ces mêmes colonnes que "ceux qui partiront seront obligés de passer à la caisse". Parmi ces joueurs, 3 grosses surprises : Omar Boudoumi, Sebbah Zine El-Abidine et Rachid Ferrahi, des éléments sur lesquels le MCO comptait énormément cette saison sans pour autant qu'ils aient été à la hauteur. Trois recrues phares de la précédente intersaison, sur les épaules respectives desquelles pesaient bien des espoirs, déçus finalement au détour d'une phase aller qui a éreinté un Ferrahi à bout de souffle et dégradé un Boudoumi qui a terminé la saison en simple spectateur, à partir du banc de touche. Mais plus que l'argument sportif, c'est leur participation à la fameuse grève qui a déprécié ce duo auprès de leur président. Etant resté sur le carreau de ce débrayage, Sebbah paye, pour sa part, ses blessures à répétition, réelles ou supposées, ainsi qu'un caractère qui ne cadrait pas forcément avec l'état d'esprit du groupe. Rachid BELARBI