Commission fédérale des arbitres Zetchi limoge Koussa Comme prévu, Messaoud Koussa quitte ses fonctions à la commission fédérale des arbitres, 3 mois à peine après son intronisation à la tête de cette structure permanente de la FAF. La décision a été officialisée, hier, par la FAF dans un communiqué officiel. "Compte tenu de son attitude et de ses déclarations à la presse, constituant une atteinte à l'obligation de réserve de tout membre du bureau fédéral à l'égard de la Fédération algérienne de football, le président de la FAF a décidé de décharger M. Messaoud Koussa de ses fonctions de président de la commission fédérale d'arbitrage", note un communiqué laconique de la FAF qui n'explique pas les raisons de cette décision extrême. Cependant, et c'est là un secret de polichinelle, Koussa a été démis de ses fonctions en raison de son refus d'intégrer dans sa commission Mokhtar Amalou, imposé par Zetchi pour des raisons évidentes. La nomination de Mokhtar Amalou et aussi Youcef Benali au sein de la commission fédérale d'arbitrage de la FAF a fait sortir de ses gonds Messaoud Koussa. Ce dernier refuse de travailler avec Amalou. Toutefois, une rapide lecture des règlements et statuts de la FAF qui régissent le fonctionnement du football professionnel (voir édition de dimanche) démontre clairement que le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, peut nommer un vice-président de la CFA en dehors des membres du bureau fédéral. Il peut aussi "dégommer" le président de la commission d'arbitrage et nommer un nouveau président qui doit être obligatoirement un membre du bureau fédéral, en vertu des statuts de la FAF. Justement, sur cette question de nomination du vice-président, Koussa estime qu'il n'a de problème avec personne, mais réitère toujours son refus catégorique de collaborer avec Amalou. "Je ne mets pas en cause les choix du président que je respecte, mais le fait d'enlever deux membres que j'avais désignés moi-même pour les remplacer par deux autres n'est pas acceptable", a-t-il déclaré à Liberté, et d'ajouter : "Amalou figure toujours parmi les deux membres que Zetchi avait ajoutés. Il est hors de question pour moi de travailler avec cette personne. Je ne collaborerai pas avec lui, il m'a porté atteinte en s'attaquant à moi. Si Zetchi décide de nommer un autre, il n'y aura aucun problème. Amalou incarne l'ancienne équipe qui a détruit l'arbitrage. Je sais que le président a les prérogatives de nommer un membre non élu, je ne conteste pas cette démarche", insiste Koussa. Cependant, une information non confirmée a circulé, hier, dans les coulisses de la FAF, faisant état d'une probable mise à l'écart de Koussa du bureau fédéral. L'ancien arbitre international, qui a dirigé la seule finale de la Coupe d'Algérie sous l'ère du défunt Mohamed Boudiaf en 1992 à Oran, entre la JSK et l'ASO (1-0), estime que c'est un élu et, de ce fait, personne ne peut le détrôner de son titre de membre du bureau fédéral. "Je ne suis au courant de rien. Les gens doivent savoir que je suis élu démocratiquement lors d'une assemblée générale souveraine, c'est la seule habilitée à m'écarter en tant que membre élu du bureau fédéral. Je préfère ne pas polémiquer là-dessus. De plus, je me demande quel péché ai-je commis ? Je peux vous le dire maintenant, même si je quitte la présidence de la CFA, je continuerai à siéger au bureau fédéral jusqu'à la fin de mon mandat." La situation de Koussa sera traitée selon nos sources cette semaine, par une commission restreinte du BF au cours de laquelle il devra s'expliquer sur ses propos tenus à travers la presse nationale. R. A. Lire le dossier