Donald Trump se rend en fin de semaine à un sommet du G20 en Allemagne sous haute tension du fait des choix politiques controversés de Washington et des manifestants qui promettent "l'enfer" autour du lieu de réunion. Le tir d'un missile intercontinental par la Corée du Nord, capable selon des experts américains d'atteindre l'Alaska, et les tensions américano-chinoises qui en découlent, viennent s'ajouter à une longue liste de sujets conflictuels. Elle porte principalement sur les divergences autour du climat et du commerce entre le nouveau président américain et la plupart des autres dirigeants des pays les plus industrialisés et émergents réunis demain et samedi à Hambourg. "J'espère que nous allons pouvoir surmonter un certain nombre de falaises, même si je ne sais pas à quoi ressemblera le résultat final", a souligné hier la chancelière Angela Merkel, après une entrevue avec le président chinois Xi Jinping. Les cartes au plan mondial ont été rebattues depuis l'accession au pouvoir de Donald Trump. Les Etats-Unis s'érigent à contre-courant des autres grands pays en remettant en cause les accords de Paris pour lutter contre le réchauffement climatique ou en menaçant de mesures protectionnistes. Ils affichent aussi une position très ferme sur les questions migratoires. La présidence allemande avait fait du climat sa priorité avec l'adoption prévue d'un "plan d'action" mettant en œuvre concrètement au niveau du G20 l'accord de Paris. Il risque désormais de passer à la trappe. Le G20 sera aussi marqué par la toute première rencontre vendredi entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Washington dit vouloir une relation plus "constructive" avec Moscou. Mais les relations sont au plus bas depuis le renforcement de sanctions contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne et son soutien au régime syrien. L'entrevue se déroulera en outre sur fond d'enquête aux Etats-Unis sur l'influence russe dans l'entourage de M. Trump. R. I./Agences