L'été s'annonce chaud au sein du Mouvement populaire algérien (MPA) d'Amara Benyounes. Les premières répliques du "séisme" du 4 mai dernier, où le parti, qui aspirait à devenir la deuxième force politique du pays, comme le proclamait son premier responsable, est arrivé à la 8e place avec, dans son escarcelle, 13 sièges seulement, commencent à se faire ressentir. Le P/APC d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache, et l'exécutif du parti de la wilaya, soit une douzaine de membres, ont claqué la porte du parti. à l'origine de ces démissions en cascade : les "pratiques malsaines" au sein du parti et la "campagne de déstabilisation" dont "l'instigateur" n'est autre que le président du parti, selon les motifs invoqués par la lettre de démission du P/APC d'Alger-Centre dont nous avons obtenu une copie. "Le respect du cadre organique, la levée de toutes formes de blocages, l'instauration du respect mutuel et le rejet de toutes pratiques malsaines constituent le véritable secret de la réussite politique. Aujourd'hui, et étant toujours au service de l'intérêt général, je m'adresse à vous pour vous remettre ma démission du bureau national, du conseil national et du poste de coordinateur du bureau de la wilaya d'Alger du parti. à compter de ce jour, je ne me reconnais plus comme militant du MPA", écrit Abdelhakim Bettache dans cette lettre datée du 15 juillet, remise, hier, aux instances du parti. "Ma démission du parti est la conséquence d'une profonde réflexion. Elle ne date pas d'aujourd'hui. Cette prise de décision était pour moi à la fois difficile et douloureuse. Mon engagement pour le parti était sincère et sans faille, et ce, durant des années. Cependant, ce qui s'est passé ces dernières semaines m'a conforté dans ma décision. Pratiques malsaines et coups enfantins avaient pour principaux objectifs de semer la zizanie et de porter atteinte à la stabilité du parti au niveau de la fédération d'Alger", explique l'édile. Même s'il ne détaille pas les raisons exactes ayant motivé sa démission, il reste que le conflit entre lui et la direction couvait depuis la confection des listes électorales au printemps dernier. Bettache, comme nombre d'autres militants du parti, n'aurait pas, selon toute vraisemblance, admis que la liste d'Alger soit conduite par le frère du président, en l'occurrence Idir Benyounes. Bettache évoque "une campagne menée contre lui et la fédération par des opportunistes". Le P/APC d'Alger-Centre compte organiser une conférence de presse demain ou samedi prochain pour revenir sur cette crise. Karim K.