L'annonce faite lundi dernier par Belkhadem, concernant le retrait des élus de son parti en Kabylie, a provoqué outre des remous, des positions mitigées des concernés. “Nous n'avons reçu aucune instruction officielle dans ce sens. L'appel du frère Belkhadem n'est aucunement un ordre à exécuter illico presto”, constate de prime abord un élu à l'APC. le mouhafadh Akli Arbouche nuancera, en revanche, son propos sur la question. “Certes, c'est une proposition faite aux élus, mais si le retrait doit aider au règlement de la crise et au retour de la paix dans la région, pourquoi pas ? nos élus seront prêts au sacrifice”, dira-t-il sans autre précision. Ce n'est pas l'avis d'un élu concerné par l'appel du secrétaire général du FLN. “Non, je ne suis pas d'accord : on n'est pas en état de guerre pour parler de retour de la paix. Aucune décision de retrait n'est prise, nous allons nous concerter, jeudi prochain, sur cette histoire. Mais ça m'étonnerait qu'on aboutisse à un retrait effectif”, prévient notre interlocuteur. “Et ce n'est pas ce qui a été dit avec M. Bouhedja !” Saïd Bouhedja, membre de la direction, chargé de la communication, avait, en effet, présidé lundi 21 mars, une réunion des 113 élus au siège de la fédération du parti à Tizi Ouzou. Un consensus avait été dégagé, ce jour-là, au sein du collège des élus : “Pas de retrait sans décret.” “Pourquoi maintenant ?” s'interroge un élu à l'APW, avant de poursuivre : “On ne va pas suivre, à mon avis.” à moins qu'il y ait dissolution des assemblées par décret présidentiel, tient-il à préciser. Deux versions sont avancées à ce sujet. Il y a des sources qui parlent de la dissolution de quelque 129 APC à l'échelle nationale, dont la totalité des assemblées de la wilaya de Tizi Ouzou et Béjaïa. L'autre hypothèse, qui contredit cette version, prévoit la dissolution de seulement 17 APC “mal élues” à Tizi Ouzou. Y. A.