Les membres du Conseil syndical de l'union de wilayas des travailleurs du secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Béjaïa tirent à boulets rouges sur le nouveau directeur des œuvres sociales universitaires de la circonscription. “Le défilé des responsables, qui ont pour mission principale la gestion des affaires des résidences universitaires, obéit à la loi des intérêts et cela depuis toujours”, s'insurgent-ils dans une déclaration rendue publique hier. Les cadres du syndicat national autonome des personnels des administrations publiques (Snapap) précisent, néanmoins, que la nouvelle direction des œuvres universitaires de Béjaïa “a brillé par l'incompétence de son responsable à gérer le moindre problème”. Selon eux, “une campagne acharnée” contre le pluralisme syndical serait orchestrée par le ministère de tutelle et “affichée par ce responsable”. La structure locale du Snapap dénonce également “l'anarchie” qui règne dans les affaires des œuvres universitaires, en rappelant notamment “l'absence totale” d'un directeur au niveau de la résidence Ihaddaden et “l'impossibilité de gérer les autres résidences” universitaires. “Le mal est profond et les risques sont énormes, si on regarde la situation socioprofessionnelle des travailleurs qui ne cesse de se dégrader”, prévient-elle, non sans remarquer que “le but de ce lobby d'intérêts est de nous enfermer dans un cercle vicieux, pour nous faire oublier les liquidations et les privatisations, qui se dessinent à l'horizon”. Le conseil syndical de cette organisation réitère son appel à “l'union” des salariés et se dit prêt à contribuer “positivement” au règlement des problèmes du personnel, tout en mettant en garde la tutelle contre “toutes les décisions ou projets” excluant “l'incontournable” partenaire social. Il informe en outre de l'organisation, du 12 au 19 avril, d'assemblées générales dans l'ensemble des résidences, pour “décider des actions à entreprendre” prochainement. H. A.