Les localités de Toghza, Choukran Haouari et d'autres hameaux de la commune de Chorfa (60 km à l'est de Bouira) font face à une véritable crise d'eau potable. Ce précieux liquide manque cruellement, obligeant de ce fait les citoyens à parcourir des dizaines de kilomètres pour se ravitailler en eau de source. En tout, et selon le rapport de la commission de l'APW, plus de 3 500 âmes rien que dans cette commune en pâtissent. Cette situation dure depuis plusieurs années et ne cesse de provoquer le courroux des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer face à ce problème récurrent, sachant que le réseau local de distribution d'eau potable, datant d'une vingtaine d'années, est complètement défectueux et endommagé davantage suite aux travaux d'aménagement de la ville et de la voie publique. "Nous souffrons de ce problème depuis plus de 15 ans, l'eau n'arrive que rarement dans les robinets, soit deux à quatre heures par jour, alors que notre localité se situe à quelques kilomètres du barrage de Tilesdit, qui alimente la majorité des communes de l'Est. Il n'y a que notre commune qui endure le calvaire", déclare un des riverains. D'autres habitants ont affirmé que des lettres ont été adressées aux services de l'APC et ceux de l'ADE pour mettre fin à ce problème, mais en vain. Bien qu'il y ait un réservoir, les citoyens ne bénéficient que rarement de ce précieux liquide. Actuellement, ils sont contraints d'acheter des citernes et des fardeaux d'eau minérale, tandis que les populations de Toghza et Chokran s'alimentent en eau potable à partir de sources, lesquelles tendent à tarir en cette période estivale. RAMDANE B.