La soirée inaugurale a vu défiler sur le tapis rouge des artistes comme Hassen Kechache et l'Egyptien Tarek Abdelaziz. Lors de la cérémonie, Azzedine Mihoubi a annoncé qu'une "réflexion était en cours pour mettre en place de nouveaux mécanismes à même de développer le cinéma national". Puis elle s'est poursuivie avec plusieurs hommages à des comédiens ayant marqué le 7e art algérien et arabe. La 10e édition du Festival international d'Oran du film arabe (Fiofa) a été ouverte dans la soirée de mardi, en présence d'une pléiade de vedettes du petit et grand écrans algériens, ainsi que de réalisateurs et comédiens d'Egypte, de Tunisie, de Syrie et du Liban. Organisée au théâtre régional Abdelkader-Alloula, l'inauguration s'est faite comme à l'accoutumée en grande pompe : entre strass et paillettes, tapis rouge, feux d'artifices... Après la "montée" des marches du TRO, la soirée a pu commencer avec l'intervention des officiels : le wali d'Oran et le ministre de la culture Azzedine Mihoubi. À cette occasion, le premier responsable du secteur culturel a annoncé dans son allocution qu'une "réflexion est en cours pour mettre en place de nouveaux mécanismes à même de développer le cinéma national". Et de renchérir : "La rue algérienne, à l'instar de la rue arabe, a besoin d'un cinéma qui reflète ses préoccupations avec un regard nouveau et sous des angles divers et variés." Il a entre autres rappelé que son ministère est ouvert à toute proposition pour "des projets cinématographiques de qualité", ayant des thématiques "importantes" susceptibles d'intéresser le grand public. Azzedine Mihoubi a profité de la présence des réalisateurs et producteurs arabes pour évoquer le projet de coproduction avec l'Algérie. À cet effet, il a insisté sur le fait que "nos préoccupations sont communes, tout comme nos aspirations. Nous devons exprimer ensemble tout cela par l'image et œuvrer pour développer le cinéma arabe et lui donner la place qui lui sied sur la scène mondiale". Et d'indiquer : "Le 7e art arabe fait face à de grands challenges, notamment à la lumière des changements radicaux que connaissent les pays de la région." Suite au discours officiel, place au "spectacle" ! Le coup d'envoi du Fiofa a été marqué par de nombreux hommages, notamment aux comédiens algériens Hassen Benzerrari et Nadia Talbi, les comédiennes tunisienne et syrienne respectivement Mona Norredine et Raghda, ainsi que le réalisateur Moussa Haddad. D'autres artistes ont été honorés à titre posthume, à savoir la comédienne égyptienne Karima Mokhtar, le critique de cinéma palestinien Bashar Ibrahim, et l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri. À rappeler que ce 10e Fiofa proposera, jusqu'au 31 juillet, une quarantaine de films (31 en compétitions), des conférences et des ateliers de formation. Dans la catégorie long métrage, on retrouve une belle sélection avec En attendant les hirondelles, de l'Algérien Karim Moussaoui (projeté en avant-première dans la soirée d'hier) ; Demain dès l'aube, du Tunisien Lotfi Achour ; Augustin, de Samir Seif (Algérie-Tunisie) ; Derniers jours de la ville, de l'Egyptien Tamer El-Saïd ; et Le Père, du Syrien Basil El-Khatib. Pour la catégorie documentaire, on retrouve le dernier Allouache avec Enquête au paradis ; Youssef Chahine et l'Algérie, de Salim Aggar ; et le doc irakien Le groupe... Outre les projections, une conférence intéressante sur "La mémoire des films algériens dans l'armoire allemande", animée par Ahmed Bedjaoui, critique de cinéma et écrivain, et Brigit Kohler, sous-directeur de l'Institut du film et de la vidéo à Berlin. À noter que dans l'après-midi d'hier, le TRO a abrité un casting pour le film Ahmed Bey du réalisateur iranien Jamel Chorja. H. M.