Une importante rencontre universitaire est prévue début août à Béjaïa et sera encadrée par des enseignants algériens et des compétences nationales établies à l'étranger. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a révélé, hier, en marge de la conférence nationale des universités organisée à la faculté de médecine d'Alger, que 30 personnes avaient retiré le cahier des charges pour la création d'universités privées. Six seulement ont déposé leurs demandes, selon le ministre, qui a précisé que trois d'entre les candidats pourraient obtenir l'agrément, "mais sous réserve". Hadjar a précisé, à ce propos, que "la capacité d'accueil des trois universités ne dépassait pas 1 000 étudiants". Présidant l'ouverture de la conférence nationale des universités, le ministre a annoncé le renforcement des offres de formation à caractère professionnel lors de la prochaine rentrée universitaire, "en coordination avec les partenaires socioéconomiques, à travers l'ouverture de 15 nouvelles offres de formation dans les spécialités de l'électronique, de l'engineering mécanique et autres". Il a insisté sur l'importance de développer les performances de l'université afin de lui permettre d'accomplir pleinement ses missions en matière de formation et de recherche. La conférence nationale des universités vise, justement, à "former les ressources humaines dans différentes spécialités de façon à répondre aux besoins du développement socioéconomique du pays, outre l'ouverture sur les espaces régional et international", a indiqué le ministre. M. Hadjar a souligné que l'opération d'inscription des nouveaux lauréats du baccalauréat "sera marquée, en parachèvement du processus de réformes engagé depuis deux ans, par l'introduction de nouvelles mesures de qualité visant à remédier aux insuffisances relevées dans le passé". Le ministre a précisé qu'en vertu du décret ministériel y afférent, le nombre des choix a été réduit de 6 à 4, à condition que l'un d'eux inclue un domaine de formation agréé au sein du système LMD. Le secteur, a-t-il ajouté, "a procédé à la réorganisation du calendrier des réinscriptions de manière à permettre à l'étudiant de prendre le temps nécessaire pour choisir la spécialité qu'il souhaite, tout en lui accordant la possibilité de revoir ses choix avant l'inscription définitive". Par ailleurs, M. Hadjar s'est félicité du progrès réalisé cette année en matière de dépôt, de traitement et d'annonce des résultats des demandes d'hébergement, qui se dérouleront exclusivement à travers une plateforme numérique mise en place à cet effet, ce qui est à même d'"éviter à l'étudiant de se déplacer à la cité universitaire". En prévision de l'important flux des étudiants, le ministre a estimé que "leur nombre global devra dépasser 1,6 million d'étudiants, tandis que le secteur devra réceptionner 80 000 nouvelles places pédagogiques et 49 000 lits, révisant ainsi à la hausse les capacités du réseau universitaire à plus de 1,4 million de places et 700 000 lits". Concernant la formation des formateurs, M. Hadjar a annoncé "le renforcement de la formation en doctorat, à travers l'ouverture de près de 5 000 postes dans différentes spécialités", soulignant qu'"au début de mois d'août prochain, une rencontre sera organisée à Béjaïa, encadrée par des enseignants universitaires algériens et de compétences nationales établies à l'étranger, avec la participation de 300 doctorants". En matière de renforcement de la formation résidentielle dans les filières médecine, pharmacie et chirurgie dentaire, le ministre a indiqué que "plus de 3 000 postes de formation seront ouverts, répartis sur les différentes spécialités", soulignant au sujet des capacités d'encadrement pédagogique que "2 836 postes budgétaires vacants seront affectés dans le cadre du recrutement externe des maîtres assistants pour l'exercice 2017". La refonte du nouveau modèle d'enseignement dans les sciences médicales débutera à compter de la rentrée universitaire 2018-2019, alors que la prochaine rentrée (2017-2018) servira de préparation à cette refonte qui intervient après une réflexion de deux ans, menée par différents spécialistes et experts en la matière, a indiqué le secrétaire général du ministère, Mohamed-Salah Eddine Seddiki, dans une communication portant sur le thème "La refonte des études en sciences médicales". Le ministre a, enfin, annoncé la tenue, avant la fin de l'année en cours, de la conférence nationale de réforme des œuvres universitaires.