Les importations de véhicules de tourisme au cours du 1er semestre 2017 ont enregistré un recul substantiel de 71% en valeur et de plus de 78% en nombre. Les chiffres avancés, hier, par les douanes algériennes renseignent sur la volonté du gouvernement à réduire, de façon drastique, les dépenses en devises dans un secteur aussi névralgique que l'automobile. Avec une facture de 111,33 millions de dollars (contre 382,52 millions de dollars au même semestre de 2016), les importations ont chuté à 7 787 unités (contre 35 571 unités en 2016). Mieux, et selon un responsable des mêmes services, ces 7 787 véhicules représentent le reliquat des commandes faites par les concessionnaires en 2016. Autrement dit, aucun contingent, au titre de l'année en cours, n'a été importé, hormis celui lié aux livraisons faites par des particuliers. Jusqu'ici, rien d'anormal sachant que les licences d'importation au titre de l'année 2017 n'ont pas encore été accordées. La même source a indiqué à l'APS que, outre ces véhicules de tourisme importés en produits finis, la facture des collections CKD importées par les concessionnaires dans le cadre du montage industriel des véhicules de tourisme en Algérie s'est chiffrée à un montant de l'ordre de 540 millions de dollars au 1er semestre 2017 contre 268 millions de dollars au même semestre 2016. Quant à la facture globale d'importation des véhicules de tourisme et des collections CKD, elle s'est établie à 651,45 millions de dollars (contre 650,5 millions de dollars en 2016). Par ailleurs, ce responsable des douanes fait savoir qu'en dehors de ce cadre commercial de l'importation par les concessionnaires, il est observé que l'importation des véhicules réalisée directement par les particuliers eux-mêmes a plus que doublé en valeur et en nombre au 1er semestre 2017 comparativement au même semestre de 2016. En ce sens, l'importation des véhicules par les particuliers est passée de 6 950 unités, soit 170 millions de dollars en 2016, à 13 918 véhicules pour 373 millions de dollars en 2017, soit une hausse substantielle de 100,26% en nombre et de 118,73% en valeur. Cela dit, la facture d'importation des véhicules de transport de personnes et de marchandises et des collections CKD de ce type de véhicules (classés dans le groupe des biens d'équipement) a reculé à 240 millions de dollars contre 379 millions de dollars, soit en baisse de 37%. À ce propos, il faut rappeler que la facture d'importation des véhicules de tourisme et des collections CKD s'est établie à 1,3 milliard de dollars en 2016, contre 2,04 milliards de dollars en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014. Concernant la valeur et le nombre de véhicules de tourisme importés par chacun des principaux concessionnaires durant les six premiers mois de l'année en cours, on notera que Renault Algérie a importé pour 12,14 millions de dollars, alors que Peugeot Algérie et le groupe Elsecom (quatre marques) n'ont importé ni en valeur ni en volume, soit un premier semestre à blanc. En revanche, le groupe Sovac, représentant de cinq marques du groupe Volkswagen, a importé pour 26 millions de dollars, soit 1 642 unités. Nissan Algérie et Hyundai Motors Algérie (HMA) ont tiré leur épingle du jeu avec respectivement 0,24 million pour 27 unités et 16,94 millions de dollars pour 1 430 unités. En face, Cima Motors du groupe Tahkout a profité de ce reliquat pour importer 1 433 unités pour un montant de 19,87 millions de dollars. Le groupe Saida, lui, n'a eu droit qu'à 2 unités, alors que GBR Auto n'a eu que 5 unités. Toyota Algérie et Akbou Auto ont eu droit, respectivement à 6 et 25 unités, tandis que le groupe Ival a importé 98 unités. Les marques chinoises, elles, n'ont importé aucune valeur et aucun volume durant cette période de vaches maigres.