Le président de la Ligue espagnole de football Javier Tebas a annoncé hier à une radio qu'il allait saisir l'UEFA d'une plainte visant le Paris SG pour non-respect des règles de fair-play financier imposées aux clubs, dans le cadre d'un éventuel transfert de Neymar. Le PSG serait prêt à débourser le montant de la clause libératoire astronomique de 222 millions d'euros et à verser un salaire annuel de 30 millions d'euros à la star brésilienne du FC Barcelone pour l'acquérir. Neymar, buteur et capitaine de la Seleçao, deviendrait alors à 25 ans le joueur le plus cher de l'histoire. «La Liga va déposer cette plainte car c'est une question liée à la compétition de La Liga, cela concerne aujourd'hui le Barça mais demain cela pourrait être le Real Madrid, ou l'Atlético Madrid», a déclaré Javier Tebas à la radio Cadena Ser. Dans un entretien au quotidien sportif Mundo Deportivo, Tebas assure aussi depuis Miami, où le Barça a remporté un clasico amical contre le Real Madrid 3-2, qu'il allait agir de manière «immédiate». Selon le site Internet de l'ESPN, le Barça souhaite également que l'ICFC, l'instance disciplinaire qui doit faire respecter le fair-play financier et a déjà sanctionné le PSG en 2014, se penche sur le montage financier du transfert s'il devait avoir lieu. «Le PSG ne peut avoir des comptes où les droits commerciaux du club dépassent ceux du Real Madrid ou du Barça... c'est impossible», a déclaré Javier Tebas. «Cela veut donc dire que le Qatar (propriétaire du club) injecte des fonds, en violant les règles de fair-play financier de l'UEFA et les règles en termes de concurrence de l'Union européenne et ça, on va le dénoncer», a-t-il ajouté. «Il y a deux mois j'ai reçu à La Liga le président du PSG et je lui ai dit ce que nous allions faire et pour quelles raisons. Il s'est fâché et m'a dit qu'il ne comprenait pas pourquoi.. LaLiga doit défendre nos clubs dans ces situations», a-t-il dit aussi au journal Mundo deportivo. En 2014, l'UEFA avait imposé au PSG une sanction de 60 millions d'euros et des restrictions en termes d'inscription de nouveaux joueurs même si cette deuxième sanction avait été levée un an plus tard. L'instance de contrôle financier de l'UEFA avait alors estimé que le montant du contrat de sponsoring signé entre le club et le bureau de promotion de tourisme du Qatar était disproportionné, car il doublait sa «juste valeur».