Une opération de nettoiement et d'embellissement a touché l'ancienne capitale du Titteri, qui a ciblé l'ensemble des quartiers de la ville qui ont été débarrassés des immondices et des saletés. La mobilisation, pour l'occasion, par les services municipaux d'importants moyens humains et matériels a été constatée. En effet, 38 agents communaux et 30 véhicules de transport et d'engins de travaux publics ont été mobilisés pour la circonstance, en enlevant rien que le 1er jour l'équivalent de 402,5 t de déchets ménagers, électroniques, industriels et de remblais. L'opération de nettoiement qui a eu lieu pendant deux jours, mercredi et jeudi, a nécessité l'engagement de plusieurs organismes publics, tels que les travaux publics, ADE, ONA, OPGI, et a donné lieu au ramassage de près de 1000 t de déchets dont des amas d'ordures ménagères, de débris de maçonnerie et de ferraille. Dans le même sillage, il a été procédé à l'éradication de tous les points noirs, notamment les dépôts d'ordures et les décharges sauvages, qui sont considérés comme les principales sources de nuisance et de prolifération d'animaux sauvages, dont les chiens errants et les petits carnassiers. Mais on rappelle que l'accumulation des ordures dans des endroits aléatoires est une preuve de l'incivisme des uns et de l'indifférence des autres à l'hygiène publique, comme cela a été démontré à l'occasion de l'opération de ramassage des ordures à laquelle les citoyens n'ont pas participé. Il est mentionné un grand nombre de cas où des ménagères des grands ensembles immobiliers font fi des règles d'hygiène et de propreté des lieux en allant jusqu'à balancer le contenu de leurs sachets d'ordures par les fenêtres de leurs appartements. Outre l'envahissement des espaces limitrophes par les saletés de toutes sortes, les déchets sont dispersés par le vent sur les espaces inoccupés que certains inconscients ont utilisés pour déverser des gravats. Il faut dire que l'action de la municipalité restera inutile tant que les espaces publics continuent à être squattés par les commerces informels qui ne cessent, chaque jour un peu plus, de pulluler. Rien ne semble arrêter la progression du phénomène qui a encore envahi les principales places de la ville où on rencontre aussi les commerces de nippes, de quincaillerie, de vieux objets et même des charrettes remplies de figues de Barbarie.