Un vieillard de 70 ans a frappé à toutes les portes, réclamant ses droits, en vain. Son calvaire a commencé un certain 14 novembre 1997 quand son fils âgé de 26 ans, étudiant en informatique, a été tué accidentellement. Une fois l'affaire en justice, le président de la chambre criminelle du tribunal d'Alger a condamné le principal accusé à 10 ans de prison et ses deux autres “complices” à vingt ans par contumace. Le juge ordonne alors une réparation matérielle de l'ordre de deux millions de dinars au profit de la famille du jeune défunt. Cette somme n'a jamais été versée. “Le père de l'un des accusés m'a dit qu'il ne paierait que si son fils sortait de prison”, confie le père de la victime. Sa pension de retraité est l'unique revenu du foyer, composé de la mère et de deux jeunes filles. “Je touche 8 000 DA. Ma femme, qui souffre de troubles psychiques depuis le drame, est dépendante d'un traitement de 4 000 DA. On vit dans le dénuement et le désarroi”, nous a indiqué le père de la victime.