Que d'émotion et d'indignation parmi les proches et les amis de Ghilès, qui avaient bien du mal à contenir leur tristesse et surtout leur colère face à ce crime odieux. Le jeune Ghilès Fekrache, assassiné le 11 juillet dernier en Tunisie par des inconnus qui lui ont volé son véhicule de tourisme, son argent et ses papiers, non loin de la ville de Béja, a été enterré, hier, en début d'après-midi, dans son village natal de Takaâts, dans la commune de Tizi Rached, à une trentaine de kilomètres de Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya. La malheureuse victime aura eu droit à des obsèques émouvantes tant la nombreuse foule, parmi laquelle on notait la présence d'un grand nombre de jeunes de son âge, a tenu à s'incliner une dernière fois à la mémoire de ce commerçant ravi à l'affection des siens à la fleur de l'âge. Certes, peu d'informations ont filtré sur l'enquête menée sur cette affaire, mais le vol semble être la piste la plus privilégiée puisque la victime a été affreusement défigurée par ses assassins et dépossédée de son véhicule de tourisme, une Audi A1, de son argent et de ses papiers. Aux dernières nouvelles, le crime a été commis le 11 juillet dernier à une cinquantaine de kilomètres de la frontière algéro-tunisienne, plus précisément pas loin de la ville frontalière de Béja, alors que Ghilès était seul à bord de son véhicule pour aspirer à un séjour touristique en Tunisie qui s'est transformé malheureusement en tragédie. "Au poste frontalier d'Oum-Tboul, le passage de la frontière de Ghilès Fekrache a été confirmé pour la date du 11 juillet par la PAF et toute sa famille était intriguée par cette longue absence et surtout ce silence pesant de Ghilès qui avait pour habitude de téléphoner à chacun de ses déplacements", nous dira un membre de sa famille lors de la veillée funèbre qui a eu lieu vendredi soir au domicile mortuaire sis à la rue Lakhdar-Ramdani, sur les hauteurs de la ville de Tizi Ouzou. En fait, le cercueil de la victime est arrivé vendredi peu après 20h à l'aéroport international Houari-Boumediene, en provenance de l'aéroport de Tunis-Carthage pour être aussitôt acheminé vers le domicile mortuaire à Tizi Ouzou où une foule nombreuse attendait fébrilement l'arrivée de la dépouille mortelle en cours de soirée. Que d'émotion et d'indignation dans tout ce quartier populeux de la haute ville de Tizi Ouzou où les nombreux riverains, les proches et les amis de Ghilès avaient bien du mal à contenir leur tristesse et surtout leur colère face à ce crime odieux. "Les recherches entreprises par la famille ont été difficiles du fait que la victime ne pouvait pas être identifiée en raison de la disparition de tous ses papiers. Finalement, des membres de la famille se sont rendus en Tunisie pour retrouver le corps de la malheureuse victime à la morgue de l'hôpital de Tunis, alors que le crime remontait au 11 juillet, date d'entrée de Ghilès en Tunisie où il a été sauvagement assassiné non loin de la frontière", dira un voisin proche de la famille Fekrache, alors que la maman, veuve depuis quelques années déjà, était pratiquement inconsolable, car l'enfant chéri était son seul garçon qui gérait une droguerie que lui a léguée son défunt père pour subvenir aux besoins de sa famille et de ses deux sœurs cadettes qui n'ont pas encore achevé leurs études et qui n'ont malheureusement que leurs yeux pour pleurer l'être cher.