Une rencontre des professionnels de la chaussure et du plastique a eu lieu mercredi au siège de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Titteri dans le but de "discuter de la situation de la filière pour une éventuelle réorganisation" devant aboutir à la création d'un cluster. À travers la création d'un cluster, il est visé la recherche d'une plus grande efficacité de l'organisation de l'activité de production en mettant en synergie le potentiel des entreprises locales activant dans le domaine du cuir et du plastique. La rencontre, qui s'est déroulée en présence du président de la Chambre de commerce et d'industrie et des producteurs de la filière, n'a pas manqué de recevoir l'adhésion des patrons d'entreprise et le soutien du président de la Chambre nationale de commerce et d'industrie (Caci), Mohamed Benamor. La rencontre à laquelle a pris part le représentant de la Direction du commerce a permis de passer en revue les conditions à mettre en place pour réduire la facture d'importation de certains intrants (inputs) entrant dans la fabrication de certains produits locaux. Les échanges entre opérateurs se sont aussi focalisés sur les problèmes du foncier industriel et le manque de main-d'œuvre qualifiée qui sont les bases indispensables à la création d'un cluster censé être constitué d'un réseau d'entreprises localisées dans un même territoire et intervenant dans un même créneau d'activité. L'autre problème évoqué lors des débats est celui inhérent au tarif douanier dont les liens au site des Douanes algériennes ont été remis aux présents afin de prendre connaissance des nouvelles dispositions introduites et des codifications relatives aux produits et aux matières premières admis sur le territoire. La création d'un cluster dédié à l'industrie du cuir et du plastique répond à un besoin induit par l'existence d'un important tissu de fabriques de chaussures au niveau du chef-lieu de wilaya même si le nombre de ces fabriques a diminué au cours des dernières années. Même si le secteur de la chaussure a fait la réputation de la ville de Médéa, il n'en demeure pas moins que celui-ci a aussi subi les effets de l'ouverture à la concurrence des produits importés pour parvenir à se relever graduellement de la crise et renouer de nouveau avec la croissance. L'on estime à plus de 2000 le nombre d'artisans travaillant dans la clandestinité en s'adonnant aussi au travail de la maroquinerie où le savoir-faire de ce métier est toujours conservé au sein des familles citadines de la ville. M. EL BEY