Actuellement en phase de transition, les wilayas déléguées devraient être, ensuite, promues en wilayas à part entière sur la base d'une évaluation effectuée par le ministère de l'Intérieur. Longtemps ajournée, la décentralisation de la décision administrative finira-t-elle par devenir réalité ? C'est en tout cas la promesse du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, qui a annoncé jeudi dernier, depuis la wilaya déléguée d'In Salah, que ses services présenteront au gouvernement un cadre juridique visant à "consacrer une véritable décentralisation dans la prise de décision", et ce, avant la fin de l'année en cours.Cela concernera particulièrement les wilayas déléguées du sud du pays instituées à la faveur de la réforme administrative décidée par le président de la République en 2014. "Nous présenterons au gouvernement, avant la fin de 2017, plusieurs procédures juridiques en vue de consacrer une véritable décentralisation dans la prise de décision au niveau des wilayas déléguées instituées en 2014", a-t-il, en effet, indiqué lors d'une rencontre avec les élus locaux, en présence du wali de Tamanrasset et nombre de secrétaires généraux de plusieurs départements ministériels. À terme, promet encore le ministre, ces wilayas déléguées pourraient être hissées au rang de wilayas à part entière. "Actuellement en phase de transition, les wilayas déléguées seront, ensuite, promues en wilayas à part entière sur la base d'une évaluation effectuée par le ministère", a-t-il affirmé sans pourtant définir les critères de cette évaluation. L'objectif de la création de telles wilayas, a-t-il précisé, est de "rapprocher les différents services administratifs du citoyen et créer une dynamique de développement et d'investissement". Reconnaissant que de "nombreux obstacles liés essentiellement à la persistance de la mentalité de centralisation" freinent le développement de certaines régions, le ministre a, par ailleurs, exhorté les responsables et les élus de ces wilayas à "œuvrer à la concrétisation d'une dynamique économique et d'investissement en s'appuyant sur les capacités naturelles et les ressources humaines dont elles recèlent, notamment la catégorie des jeunes". Lors de la rencontre tenue hier avec les cadres, les élus et les représentants de la "société civile" de la wilaya de Tamanrasset, M. Bedoui n'a pas hésité à accuser les responsables locaux d'être derrière le retard de certains projets de développement. "Les causes du retard de quelques projets de développement de la wilaya de Tamanrasset sont dues à la bureaucratie et autres, au manque de sérieux et de travail de terrain des responsables chargés de suivre le déroulement de ces projets", a-t-il déploré, excluant l'existence du moindre gel décidé par l'Etat. "Il n'existe aucun gel des programmes de développement liés aux intérêts et aux préoccupations quotidiennes du citoyen", a-t-il assuré. "En application des directives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, il n'existe aucun gel des programmes de développement qui concernent les intérêts et les préoccupations quotidiennes du citoyen, notamment dans le secteur de l'éducation nationale, le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la formation et l'enseignement professionnels, ainsi que les secteurs de la santé, de l'habitat, de l'urbanisme", a encore détaillé M. Bedoui. Dans la foulée, il promet une rentrée sociale "régulière dans l'ensemble des secteurs". Farid A. /APS