Comme convenu, le stage de la JS Kabylie à Tunis s'est terminé à la hâte, car écourté de trois jours en raison de problèmes de disponibilité de vols pour le trajet retour Tunis-Alger. Hormis les deux entraîneurs Rahmouni et Moussouni, le préparateur physique Ramebi et les deux joueurs militaires Redouani et Raiah qui détenaient des billets d'avion retour du fait qu'ils n'avaient pas voyagé à l'aller avec le groupe, tout le reste de la délégation kabyle a quitté Gammarth mardi en début d'après-midi, après une dernière séance d'entraînement effectuée en cours de matinée, et ce, pour rallier par bus le poste-frontière d'Oum Tboul puis la ville de Annaba pour rentrer enfin par avion sur Alger. Et si, dans un premier temps, les Canaris devaient passer la nuit à Annaba pour prendre le premier vol de 6h du matin sur Alger, les dirigeants kabyles ont finalement déniché quelques places sur le vol Annaba-Alger de mardi soir à 22h30, ce qui a permis aux joueurs d'atterrir mardi vers 23h à l'aéroport Houari-Boumediene. Cela ne fait que confirmer, en fait, que ce séjour en terre tunisienne a fait l'objet d'une improvisation regrettable qui ne fait que refléter la physionomie d'un été pas comme les autres dans les annales de la JSK. Les premiers responsables, qui ont regretté un tel laisser-aller dans l'organisation de ce stage à Tunis, sont incontestablement les deux techniciens Rahmouni et Moussouni, qui ont eu à subir mille et une difficultés quotidiennes qui ont sûrement eu des répercussions négatives sur la préparation estivale de l'équipe. "Certes, nous avons bien travaillé durant ce second stage à Gammarth, mais je ne sais pas qui a réellement organisé ce stage car nous avons rencontré de gros problèmes, notamment dans le choix des sparring-partners, le nombre de matchs amicaux et les problèmes de vols pour le retour", dira Mourad Rahmouni. De son côté, son compère Fawzi Moussouni regrette, lui aussi, tous ces grains de sable rencontrés tout au long du stage de Gammarth. "C'est vrai que nous avons trimé dur durant tout le stage, mais l'organisation générale du séjour a laissé à désirer et nous aurions voulu disputer d'autres matchs-tests pour roder davantage la machine, mais malheureusement, nous avons dû écourter le stage pour des problèmes d'avion", enchaînera Moussouni qui estime qu'"il ne faut pas se fier aux résultats des matchs amicaux car il faut surtout se focaliser sur la charge de travail cumulée pendant les deux stages de Tikjda et de Tunis, et il nous reste une bonne semaine de travail à Tizi Ouzou pour être prêts pour le début du championnat". De leur côté, la plupart des joueurs contactés estiment que "le groupe a bien bossé à Tunis mais l'équipe n'est pas encore au top car il aurait fallu disputer un peu plus de matchs-tests pour rôder davantage la machine et améliorer les automatismes". Par ailleurs, le nouvel entraîneur des gardiens de but Benhaha a décidé de plier bagage après seulement deux semaines de travail, et ce, en raison d'un désaccord financier avec le président intérimaire Malik Azlef qui a supervisé la fin de stage de son équipe à Gammarth. Du coup, voilà que l'on parle d'un retour imminent de Lounès Gaouaoui qui n'a pas été payé durant neuf mois de dur labeur et a été remercié durant cet été d'une manière peu cavalière pour un véritable enfant du club qui méritait certainement beaucoup plus d'égard et de considération. Quoi qu'il en soit, les joueurs kabyles reprendront le chemin de l'entraînement dès ce dimanche au stade du 1er-Novembre, et le staff technique pourra récupérer, d'ici là, ses deux internationaux Ferhani et Boukhenchouche retenus pour le match retour du dernier tour éliminatoire du Chan 2018, Libye-Algérie, prévu demain vendredi à Sfax, ce qui permettra à la formation kabyle de se retrouver, pour une fois, au complet afin d'affûter ses armes à une semaine du premier match de la saison JSK-JS Saoura prévu, rappelons-le, le samedi 26 août à 17h au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Mohamed HAOUCHINE