Pas moins de 52 000 hectares ont été plantés à travers 25 wilayas du pays. Les figues de Barbarie (akermous) ont cette fois-ci mûries et présentées sur le marché bien plus tôt que d'habitude. Certainement, la grande canicule, qui a fortement sévi, a contribué à leur mûrissement précoce. Ce que nous avons remarqué dans le cas présent, c'est que les quantités exposées sont si considérables, contrairement au passé durant lequel elles étaient très infimes, en l'absence d'une culture avérée du cactus. Cet indice prouve que l'entretien du figuier de Barbarie prend de l'ampleur, en remarquant que des agriculteurs et d'autres populations rurales notamment commencent à s'intéresser au développement de cette filière annoncée très prometteuse en matière de production et de profit. Certes, la culture de la figue de Barbarie est très répandue dans la région berbérophone de Bouira depuis très longtemps, par contre les populations des régions arabophones, qui étaient peu enclines, contribuent abondamment à sa production de nos jours. Ce qui est un bon signe. D'autant plus que le cactus ne nécessite pas beaucoup de moyens pour son entretien, et ce n'est qu'une plante que l'on peut semer dans des terrains accidentés, sur les flancs ; elle sert aussi comme brise-vent et clôture efficace. Son fruit se développe naturellement et n'a pas besoin de soins. Charnue, à la peau épineuse, la figue de barbarie est devenue ces dernières années un fruit du terroir très prisé. Ce pour quoi des journées d'étude lui ont été consacrées, portant sur le thème de l'encouragement à la culture du figuier de Barbarie, avec le concours des spécialistes du Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS) et de l'Association nationale pour le développement du cactus. Selon les données fournies par le Haut-Commissariat au développement de la steppe, tout en précisant que la superficie semée se poursuivra dans son développement, il fera part ainsi que pas moins de 52 000 hectares de figuiers de Barbarie ont été plantés à travers 25 wilayas. Il a été de même révélé que dans les régions steppiques, il existe des vergers de figuiers de Barbarie, vu le climat qui sied, et qu'une trentaine de variétés ont été recensées dans le pays. Quant à ses vertus, il a été démontré que le figuier de Barbarie est une plante entièrement bénéfique, c'est-à-dire son épine, sa raquette, sa fleur, son fruit et ses racines qui n'apportent que des bienfaits au corps humain. La fleur séchée du figuier de Barbarie est un remède efficace contre la maladie de la prostate, le traitement des diarrhées et une matière prisée dans les produits cosmétiques. Les graines du fruit contiennent de l'huile, considérée comme étant la plus chère au monde (son coût revient à 1 300 euros le litre). Cette huile contient tant de matières actives, telles les vitamines E et A et des antioxydants. C'est pour ces raisons et tant d'autres que les agriculteurs ont décidé de s'intéresser à revaloriser le patrimoine du figuier de Barbarie, qui n'était pas assez mis en valeur dans le passé malgré ses mille et une vertus. D'autant plus que les spécialistes ont grandement insisté sur les bienfaits du figuier de Barbarie, dans la consommation de son fruit et dans sa transformation en matière essentielle dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques. Farid Haddouche