Pour l'entraîneur du Mouloudia d'Oran, Moez Bououkaz, "il faudra vraiment se montrer patient avec cette équipe''. Loin de vouloir se dérober de la pression habituelle qui pèse sur les épaules de tout technicien qui s'aventurerait sur le banc des Rouge et Blanc, Bououkaz reconnaît "avoir l'ambition de tout gagner", mais tend surtout à "ne pas donner de faux espoirs alors que l'équipe n'est pas encore à 100%''. "Bien sûr que j'ai envie de gagner ce match et bien sûr que je rêve de gagner des titres, le championnat et la coupe, comme tout entraîneur ambitieux. Mais, connaissant la particularité du supporter algérien, il est préférable de faire surtout preuve d'un optimisme mesuré'' prévient-il, réaliste. C'est la raison pour laquelle le patron technique du MCO s'est refusé au jeu des pronostics le donnant gagnant d'avance car favori logique de ce premier match de championnat, samedi prochain au stade Ahmed-Zabana, face au promu blidéen. "Nous ne sommes pas favoris. Nous jouerons à 17h, en pleine chaleur. Et en notre qualité d'équipe qui reçoit, c'est logiquement nous qui devrions faire le jeu. Et croyez-moi, faire un pressing haut comme on le prévoit dans un tel climat pèse énormément sur le métabolisme. Ce serait bien de démarrer la saison officielle par un succès, notamment à domicile, mais l'essentiel à mes yeux serait de réussir un bon match qui traduirait, sur le terrain, notre philosophie de jeu et tous les efforts consentis depuis le début. Je sais que ce ne sera pas simple, car il ne faut surtout pas oublier que nous avons dans le groupe, dix jeunes joueurs et dix autres qui sont venus d'autres horizons. L'équipe a, donc, été refaite dans ses deux tiers. Elle a besoin de temps pour trouver ses marques et huiler ses automatismes", argumentera Moez Bououkaz qui certifie "n'avoir pas encore défini le onze titulaire". "Il est clair que j'ai une idée assez précise sur l'équipe, mais j'attends toujours de voir à l'œuvre les joueurs durant les dernières séances avant de trancher définitivement la question", préfère l'entraîneur oranais pour lequel "le fait de devoir choisir dix-huit joueurs pour les mettre sur la feuille de match et laisser de côté huit éléments est déjà un périlleux et difficile exercice qui nécessite beaucoup de diplomatie et de psychologie''. Rachid BELARBI