Décidément, la JSK a bien du mal à prendre le train de ce début de saison pas comme les autres. Et pour cause, en plus du semi-échec concédé samedi passé à domicile contre la JSSaoura (1-1) et la situation administrative quelque peu floue du club qui navigue à vau-l'eau en attendant cette fameuse AG du 07 septembre pour désigner un nouveau commandant de bord et ce au moment où les investisseurs potentiels ne se bousculent guère au portillon, en attendant certainement de voir un peu plus clair dans ce véritable imbroglio, voilà que les dirigeants kabyles sont confrontés à une autre épine qui a pour nom Ekedi. C'est que le Camerounais qui n'est pas encore qualifié pour le fait que les dirigeants kabyles n'ont pas encore versé la fameuse caution représentant six mois de salaire ( en devises étrangères ) imposée cette année par la FAF et ne possède toujours pas de permis de travail. Pis encore, c'est que la nouvelle « perle noire » dont on attendait monts et merveilles pour faire parler la poudre sur le front de l'attaque kabyle est toujours bloquée à Paris où il est allé rejoindre sa femme après son retour du stage estival de Tunisie. Un tel problème constitue certainement une perte sèche pour la formation kabyle qui souffre réellement de l'absence d'un fer de lance et d'un chasseur de buts sur le devant du compartiment offensif comme ce fut d'ailleurs le cas, samedi passé, contre la JSSaoura où la JSK a encore brillé par sa stérilité offensive si ce n'était ce penalty accordé logiquement par l'arbitre pour permettre à la nouvelle recrue Djabout d'égaliser encore que ce dernier n'est pas un véritable attaquant de pointe. « C'est vrai que nous avons manqué terriblement d'efficacité devant et je suis convaincu que si Ekedi était là, nous aurions pu prétendre à une précieuse victoire pour bien démarrer la saison » estime le coach kabyle Mourad Rahmouni. Oui, mais voilà que le Camerounais n'était pas là et il n'est toujours pas là car bloqué en France pour cette curieuse affaire de visa qui empoisonne la vie du joueur et celle des dirigeants kabyles. C'est que ces derniers attendaient vainement le retour du Camerounais qu'ils avaient autorisé à se rendre à Paris pour quelques jours mais voilà que le joueur concerné, lui, crie sur tous les toits que ses dirigeants n'ont rien fait pour débloquer cette fâcheuse situation. « Je suis bloqué à Paris car j'ai déposé mon dossier de visa à l'ambassade d'Algérie en France mais l'on m'a rétorqué qu'il faut le déposer auprès de l'ambassade algérienne au Portugal, pays où j'ai joué la saison dernière » prétend Stève Ekedi qui ne sait plus, à quel saint se vouer, lui qui a déjà raté le premier match de la saison contre Saoura et risque encore de faire l'impasse la semaine prochaine à Blida, sur le match USMB-JSK comptant pour la seconde journée du championnat prévu le samedi 09 septembre. « Sincèrement, je souffre d'une telle situation et j'ai une envie folle de rentrer à Tizi-Ouzou où mon équipe a réellement besoin de mes services car, contrairement à ce qu'on a dit de moi, je suis un avant-centre de pointe et un véritable chasseur de buts puisque je l'ai prouvé lors du stage de Tunis où j'ai quand même inscrit quatre buts en matchs amicaux » dira encore Ekedi. Du côté des dirigeants kabyles, nous avons pu prendre attache, hier après-midi avec Malek Azlef, le nouveau porte-parole de la JSK, qui avance des arguments apparemment valables de la part du club. « Nous avons été induits en erreur dans cette affaire du fait que c'est le Mouloudia d'Alger qui a fait venir le joueur Ekedi, au mois de juillet, et ce avec un visa établi au niveau d'un consulat algérien à Paris comme l'atteste son passeport et c'est pourquoi nous lui avons délivré les papiers nécessaires pour déposer un autre dossier de visa algérien en France mais voilà que, selon l'intéressé, les services consulaires algériens lui ont rejeté sa demande du fait qu'il doit s'adresser à l'ambassade d'Algérie au Portugal, un pays où le Camerounais a évolué l'année dernière » affirme Azlef qui précisera que « de toute façon, nous lui avons envoyé un autre dossier, avant-hier lundi, pour lui permettre de rallier le Portugal et de régulariser sa situation pour revenir au plus vite à Tizi-Ouzou ». Mohamed HAOUCHINE