La classe politique et la presse nippones reprochaient vivement, hier, au régime communiste de Pékin sa passivité face aux violentes manifestations anti-japonaises en Chine, même si certaines voix critiquent la politique chinoise du Premier ministre conservateur Junichiro Koizumi. Le gouvernement, appuyé par la presse dominicale, a accusé les autorités chinoises de ne rien faire pour empêcher “des bandes contrôlées d'émeutiers” d'attaquer les représentations diplomatiques japonaises. “On n'a pas d'autre choix que de se demander si la Chine est un Etat de droit”, a déploré le ministre de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Shoichi Nakagawa, laissant entendre que la crise pourrait avoir des répercussions commerciales. “Les gens dans le monde entier s'inquiètent pour savoir s'il est raisonnable de conduire des activités économiques là-bas (en Chine)”, a menacé M. Nakagawa, considéré comme un faucon. La Chine, Hong Kong inclus, est devenue en 2004 le premier partenaire commercial du Japon pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs, le ministre chinois des Affaires étrangères, Li Zhaoxing, a refusé hier de présenter des excuses réclamées par son homologue japonais après les manifestations anti-japonaises, parfois violentes, qui se sont déroulées en Chine. Pendant ce temps, plusieurs milliers de manifestants anti-japonais défilaient à Hong Kong, se joignant aux différentes protestations organisées en Chine communiste. La foule a marché dans le quartier commerçant de Causeway Bay et devait se rendre jusqu'aux bureaux du gouvernement à plusieurs kilomètres de là. R. I./Agences